C’est la semaine de tous les espoirs et de tous les dangers. Deux semaines après le déconfinement, on devrait savoir si l’épidémie est sous contrôle. Dans l’affirmative, le risque de deuxième vague ne sera pas forcément exclu, mais on pourra envisager la reprise de la plupart des activités. Et, quoi qu’il en soit, le contact tracing devrait évidemment jouer un rôle central pour contenir la dissémination du virus.
Le gouvernement devrait présenter mercredi au Parlement l’appli StopCovid, qui permettra aux volontaires de savoir s’ils ont été exposés. Sans attendre, un premier dispositif géré par la Sécu est entré en action via ameli.fr, avec des binômes dédiés pour se rendre chez les personnes à risque. Ne les appelez plus « brigades », mais « équipes ». Le premier terme correspondait bien à la logique guerrière impulsées par les pouvoirs publics depuis la mi-mars. Mais sur le plan psychologique, ce n’était pas une trouvaille. Reste que ces petits groupes que « Le Quotidien » a rencontrés ont un vrai défi à relever. Et pour eux, le travail ne fait que commencer, le nombre de cas contacts devant désormais s'élargir, après deux semaines de déconfinement.
C’est un test crucial qui se joue actuellement sur le terrain au plan sanitaire, avec une coordination inédite entre généralistes et caisses. La Sécu n’a pas hésiter à défrayer ses enquêteurs et les médecins traitants. On dira que c’est le prix du danger pour des professionnels en première ligne dans cette phase de déconfinement. Et on y verra aussi une sorte de rattrapage pour les libéraux après des semaines de chute d’activité et alors que la médecine ambulatoire va devoir réorganiser ses salles d’attente et ses rendez-vous. La réussite rapide de ce dispositif sans précédent est évidemment à souhaiter. Tant pour des motifs de santé qu'au regard des libertés publiques, il serait mieux qu'on puisse vite s'en passer.
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