Selon un bilan de la DGS, le nombre de médecins volontaires inscrits pour vacciner la semaine prochaine les patients âgés de 50 à 64 ans avec des comorbidités (ALD, IMC supérieur à 30…) est en baisse de 30 % par rapport à la semaine dernière (20 000 médecins volontaires contre 28 884). Sur ces 20 000 médecins ayant passé commande de vaccins, 12 000 ont demandé deux flacons de dix doses, 8 000 un unique flacon.
La baisse du nombre de médecins volontaires n'inquiète pas du tout MG France. « Il y a des médecins qui ont pris des doses mais qui n'ont pas vacciné. Ils ne vont pas se réinscrire pour commander des doses. Puis il y a ceux qui sont en vacances qui n'ont pas pu s'inscrire et ceux qui n'ont pas reçu leur dose. 20 000 médecins, ce n'est donc pas un si mauvais résultat », explique le Dr Jacques Battistoni, président du syndicat.
« Une technocratie phénoménale »
La FMF elle avance d'autres explications pour expliquer cette baisse. La période des vacances est une raison, mais « il y a aussi des patients qui ne veulent pas être vaccinés avec AstraZeneca. C'est compliqué de remplir les créneaux de vaccination », explique la présidente du syndicat, le Dr Corinne Le Sauder. Par ailleurs, « les patients ne savent pas forcément qu'ils sont éligibles à cette vaccination. Il faut que les médecins s'organisent pour les appeler. Cela demande du temps pour ceux qui n'ont pas de secrétaire », ajoute-t-elle.
Elle incrimine également les tracasseries administratives qui peuvent agacer les médecins. Pour la mise à la disposition des doses d'AstraZeneca, « il ne suffit plus d’appeler la pharmacie en lui indiquant la quantité de flacons souhaitée et son numéro RPPS, mais il faudra impérativement une prescription écrite pour la délivrance et la rémunération du pharmacien », signale le Dr Le Sauder.
Cette information figure dans un message de la DGS urgent envoyé aux pharmaciens d'officine. « J'ai eu des remontées de médecins sur ce sujet. On vit dans une technocratie phénoménale. Pourquoi ne peut-on pas faire simple ? Les médecins en ont marre de la paperasserie », déplore le Dr Jean-Paul Ortiz, le patron de la CSMF. Face à ces difficultés, l'objectif de 500 000 personnes vaccinées en ville pour la première semaine sera-t-il atteint comme l'a souhaité le ministère de la Santé ? Pas certain.
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