Premier groupe coopératif d’établissements de santé indépendants, Santé Cité s’oppose à la tendance qui pousse certaines cliniques à jouer la surenchère de la perfection hôtelière.
Favorable au développement de la chirurgie ambulatoire et adepte du « fast tracking » (réduction de la durée du temps de séjour grâce à la modernisation de la médecine et à la rationalisation des process), son président, Yves Noël, dénonce « un phénomène de niche pour une clientèle marginale ».
« Miser sur l’hôtellerie plutôt que sur la technique médicale est un combat d’arrière-garde », explique le porte-parole de 30 groupes indépendants propriétaires de quelque 80 cliniques. Selon lui, la montée en gamme des prestations hôtelières à Paris ou Lyon n’est pas généralisable à l’ensemble du parc hospitalier. « Tous les Français n’ont pas les moyens de s’offrir une chambre individuelle à 100 euros. L’hôtellerie n’est qu’un accessoire du soin. »
Pionnier de la récupération rapide après chirurgie (RRAC) et de la pose de prothèse en ambulatoire, le groupe Capio partage le même état d’esprit. « L’enjeu principal pour le patient n’est pas d’avoir un croissant à manger, une télévision dernier cri à regarder et un journal à lire mais de bénéficier d’une organisation optimale en amont, en aval et pendant toute la durée de son séjour », confirme le Dr Jérôme Villeminot, chirurgien orthopédique à la clinique Saint-Odile appartenant au même groupe. Pour le médecin, par ailleurs président de la Société française de chirurgie ambulatoire, « ce n’est pas en changeant la couleur des rideaux des chambres particulières que les établissements sortiront la tête de l’eau ».
L’affaire Le Scouarnec, miroir des défaillances des instances médicales
Pr Régis Aubry, spécialiste des soins palliatifs : « Analyser collégialement une demande d’aide à mourir évite l’arbitraire et le subjectif »
Lien entre Androcur et méningiome : Bayer, Sandoz et Viatris condamnés au civil en France
Décès du Pr Étienne-Émile Baulieu, père de la pilule abortive