LA COQUELUCHE du nourrisson reste un problème en France, où les recommandations vaccinales ciblées – « cocooning » – des parents sont peu suivies. Cette stratégie de prévention consiste à vacciner l’entourage pour protéger le nourrisson non ou encore incomplètement vacciné. Depuis 2004, la vaccination des futurs ou nouveaux parents ainsi que celles des professionnels en contact avec de jeunes nourrissons est recommandée.
Une étude réalisée à l’hôpital Sud Léman Valserine (Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie), publiée aujourd’hui dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire », a comparé deux types d’intervention susceptibles de favoriser la vaccination parentale : information et prescription vaccinale en sortie de maternité versus proposition de vaccination pour les deux parents durant le séjour en maternité. L’objectif était d’obtenir une couverture vaccinale de 65 % dans un délai de six semaines suivant la naissance de l’enfant. Ont été inclus 378 parents (191 mères et 187 pères) d’âge moyen de 31 ans.
À la maternité.
Parmi les 170 parents à qui une information et une prescription ont été données, 85 (5 1 %) s’étaient fait vacciner six semaines après, la plupart par leur médecin traitant. Le nombre de vaccinés est passé de 15 à 100 (soit une couverture de 53 %). Parmi les 163 parents à qui une proposition de vaccination immédiate a été proposée, 66 ont accepté (40 % des propositions), 39 autres se sont fait vacciner après la sortie de maternité (37 %), généralement par le médecin traitant. Le nombre de vaccinés est passé de 17 à 122 (soit une couverture de 64 %).
« Le fait de proposer aux parents une vaccination anticoquelucheuse dès la maternité permet donc d’obtenir un taux de couverture à six semaines significativement plus élevée qu’une simple prescription de vaccin à la sortie », soulignent les auteurs. Toutefois, l’adhésion semble moindre et le fait de les « sensibiliser fortement en leur proposant la vaccination en maternité n’améliore pas l’observance de l’ordonnance de sortie ». En dépit d’une meilleure couverture vaccinale obtenue grâce à cette stratégie, les auteurs suggèrent que l’information et la prescription du vaccin par le pédiatre de la maternité reste la stratégie la plus simple et opérante.
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