Alors que la prévention est l'un des chantiers prioritaires de François Braun, voilà une étude qui devrait lui donner du baume au cœur. Le sondage Odoxa* mené du 14 au 27 septembre 2022, à la demande de la fondation Ramsay Santé, révèle que l'Hexagone n'est pas forcément en retard par rapport à ses voisins européens en matière de prévention santé, au contraire.
La prévention « gagne du terrain » dans notre pays : plus de 6 Français sur 10 déclarent maîtriser ce concept, 9 sur 10 la jugent « importante, voire prioritaire » et une majorité de nos concitoyens considèrent même qu'elle est plus efficace que le soin – conviction partagée par le reste des Européens, souligne l'étude. 84 % des Français déclarent eux-mêmes « faire attention à leur santé » et une majorité considère que les pouvoirs publics, à un niveau « macro », ont pris la mesure du sujet.
Bons comportements
Cette prise de conscience globale se traduit dans les choix individuels. Ainsi 70 % des Français se déclarent bien informés sur les comportements à adopter en matière de prévention santé et 9 Français sur 10 sont effectivement au courant des principaux « bons comportements » de santé testés dans l’étude – manger plus de fruits et de légumes, boire au moins 1,5 litre d’eau par jour, limiter la consommation de tabac, d'alcool, activité physique… Sur la plupart de ces critères de connaissance, les Français sont légèrement meilleurs que leurs voisins (sauf sur le sommeil et le sport).
S'agissant surtout de la mise en pratique systématique des différents dépistages du cancer ou des maladies cardiovasculaires, les Français font souvent mieux que leurs homologues continentaux, du moins selon leurs déclarations. 33 % affirment les faire « à chaque fois que c'est nécessaire et requis », un meilleur score que l'Italie (30 %), le Royaume-Uni (28 %) ou encore la Suède (17 %).
Accès au spécialiste : le bât blesse en France
Interrogés, toujours dans le cadre de cette enquête prévention, sur les difficultés en matière d'accès aux soins, les Français évoquent en premier lieu l'obtention d'un rendez-vous avec un médecin spécialiste (56 %). Payer les dépenses de santé non remboursées par la Sécu (44 %) est un autre frein évoqué par les sondés, devant l'accès à une consultation avec un généraliste (30 %) et l'accès à l'hôpital (26%).
Ces problématiques sont également ressenties dans les pays voisins européens, mais avec de fortes nuances. Les Anglais mentionnent l'obtention d'un rendez-vous chez le généraliste comme le principal frein, les Allemands le reste à charge, les Italiens l'accès à l'hôpital.
* Études par internet réalisées auprès de 1 005 Français représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus et de 2 008 Européens (dont 502 Britanniques, 502 Allemands, 502 Italiens et 502 Suédois) représentatifs de chacun des pays, âgés de 18 ans et plus.
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