Premier cas autochtone de dengue

Prudence du côté de Nice

Publié le 15/09/2010
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Crédit photo : CDC

EN ANNONÇANT ce premier cas autochtone, le ministère se veut rassurant. Il s’agit d’un cas isolé, aucun autre cas n’a été signalé et le risque de développement d’une épidémie est considéré comme limité. Mais ce risque ne peut être exclu, en raison de la présence importante, localement, du moustique tigre (Ædes albopictus). La situation correspond au niveau 2 du plan national antidissémination de la dengue en métropole, avec une mise en œuvre reposant, dans ce cas, sur l’agence régionale de santé PACA, la préfecture des Alpes-Maritimes et les collectivités locales.

Le ministère en appelle aussi à la mobilisation individuelle et communautaire et demande aux personnes résidant à Nice et aux alentours d’adopter un certain nombre de mesures : détruire les larves et les gîtes potentiels de reproduction des moustiques autour et dans l’habitat (en supprimant les soucoupes sous les pots de fleurs et en vidant au moins une fois par semaine tous les récipients contenant de l’eau stagnante…) ; se protéger des piqûres de moustiques en portant des vêtements longs, en utilisant des répulsifs cutanés ainsi que des moustiquaires de berceau chez le nouveau-né et le nourrisson ; protéger l’habitat (moustiquaires, diffuseurs électriques….).

La dengue, rappelle le ministère, se manifeste en moyenne 5 à 7 jours après la piqûre, par une fièvre élevée (supérieure à 38,5°), associée à des maux de tête, des douleurs musculaires et oculaires et une fatigue générale. Il est recommandé de consulter son médecin traitant. Dans la majorité des cas, la dengue ne présente pas de complication, mais il existe des formes sévères et des formes hémorragiques (environ 1 % des cas). Le traitement est symptomatique et, en raison du risque hémorragique, il faut impérativement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoires.

Une épidémie de dengue sévit actuellement en Martinique et en Guadeloupe et des moyens importants ont été mobilisés pour la combattre.

R. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8815