À la suite de l'attentat survenu hier soir à Nice, où un camion a fauché et tué au moins 84 personnes sur la promenade des Anglais, le plan blanc a été déclenché vers 23 heures, par le CHU de Nice. Une ligne téléphonique pour les familles des victimes (04 93 72 22 22) a également été mise en place.
Ce plan, spécifique à l'hôpital, est réservé à « un événement exceptionnel à conséquences sanitaires graves, dépassant les capacités immédiates de réponses adaptées », selon le ministère de la Santé. Déclenché par le directeur de l'hôpital ou à la demande du préfet, il permet de répondre à un afflux massif de patients et de victimes. Une cellule de crise est immédiatement mise en place.
Les professionnels de santé sont ensuite mobilisés. Le plan blanc permet une coordination avec le SAMU et les urgences pour prendre en charge et orienter les patients. Le personnel présent est maintenu sur place et le reste du personnel est rappelé graduellement. Un accueil spécifique et une écoute des proches sont également organisés.
Un volet du plan concerne la gestion des places hospitalières, avec des sorties anticipées de patients si nécessaire, mais aussi des blocs chirurgicaux, qu’il faut libérer au besoin des opérations non urgentes prévues.
Le plan ORSEC aussi activé
Les victimes sont ensuite réparties dans des unités spécifiques « en fonction de la nature et de la gravité de leurs pathologies, les capacités d'accueil sont adaptées tout en maintenant les activités courantes de l'établissement », comme l'explique une fiche sur le site du gouvernement.
Le plan blanc permet aussi de recenser et de mobiliser les produits de santé et les équipements médicaux, de renforcer les moyens de communication à destination des proches ou encore de sécuriser l'établissement.
Ainsi à la fondation Lenval, hôpital pédiatrique situé à proximité de la promenade des Anglais, où une cinquantaine d'enfants ont été hospitalisés, « le plan blanc a permis de prendre en charge toutes les urgences vitales », assure la direction de l'établissement au « Quotidien ».
La dernière activation du plan blanc remonte aux attentats du 13 novembre 2015, à Paris et Saint-Denis. Parallèlement au plan blanc, le plan ORSEC, pour organisation de la réponse de sécurité civile, a également été déclenché à Nice.
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