À la faveur de l'élection présidentielle, le premier syndicat de généralistes pousse ses recommandations auprès des candidats. Soucieux de garantir un médecin traitant pour tous les Français, il juge nécessaire de renforcer les soins de premier recours en permettant à chaque généraliste de travailler dans un environnement beaucoup plus attractif, épaulé par des collaborateurs (assistants médicaux, infirmières en pratique avancée ou Asalée). MG France plaide aussi en faveur d'un partenariat plus étroit avec les élus locaux pour co-construire l'offre de soins territoriale. Et pour organiser les parcours de soins de ville, il envisage des accords conventionnels bilatéraux avec d'autres professionnels de santé comme les pharmaciens ou les infirmiers. Autre requête du syndicat : reconnaître le généraliste comme un acteur de santé publique pour la prévention et la santé environnementale. « Nous sommes les observateurs privilégiés et nous ne pouvons pas rester inertes face à des pathologies qui se répètent trop souvent dans notre patientèle », commente le généraliste.
Au-delà, le syndicat espère que la future convention médicale sera « ambitieuse » avec un financement « suffisant » pour engager la transformation du système de santé. « Si on crée des consultations de prévention, il faut de l’argent. Si on veut inciter les généralistes à prendre davantage de patients comme médecin traitant, il faut valoriser le forfait patientèle », plaide le Dr Battistoni. Un programme qui nécessitera « des miliards pour faire bouger les lignes ».
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