Plusieurs secteurs d'activité et services publics ont annoncé ces derniers jours des initiatives au bénéfice des personnels soignants. Tour d'horizon non exhaustif.
Favoriser les déplacements des blouses blanches
Gratuité, dessertes sauvegardées et navettes dédiées : les transports publics s'adaptent aux besoins des personnels soignants, qui ont plus que jamais besoin de se déplacer pour combattre le Covid-19.
La SNCF a annoncé lundi que les personnels médicaux et paramédicaux - médecins, infirmiers et aides-soignants - répondant aux appels de solidarité pour venir renforcer les hôpitaux pourraient prendre les TGV et Intercités sans payer. « S'ils ont le justificatif de leur direction, ils peuvent voyager dans toute la France pour aller renforcer un service », a indiqué à l'AFP le directeur de SNCF Voyages, Alain Krakovitch. Cette mesure concerne les TGV (inOui et Ouigo) et les Intercités, mais pas les TER ni les trains de la banlieue parisienne, qui dépendent eux des régions.
Le Grand Est, les Hauts-de-France, Bourgogne Franche-Comté, la Bretagne, le Centre-Val-de-Loire, les Pays de la Loire et PACA ont déjà annoncé la gratuité de leurs réseaux de transports (TER et autocars interurbains) pour les soignants. La Nouvelle Aquitaine devrait suivre ce mardi.
Hôpitaux desservis
Des adaptations locales sont prévues : des bus ont été mis en place pour remplacer les premiers trains de la ligne P supprimés (mais très empruntés par le personnel médical), dans la banlieue est de Paris.
Les opérateurs, habitués à échafauder des plans de transport privilégiant la desserte des établissements scolaires pendant les grèves, se sont adaptés au coronavirus. Priorité désormais aux hôpitaux. Dans la région parisienne, Ile-de-France Mobilités et la RATP ont mis en place des navettes de bus gratuites réservées aux personnels de santé pour relier de grands pôles de transport aux centres hospitaliers.
Idem à Marseille, où deux navettes réservées relieront à partir de jeudi l'Hôpital Nord et la Timone à des stations de métro, et dans l'agglomération de Bayonne-Biarritz avec un service de transport à la demande.
À Nice, toutes les lignes de bus vont être supprimées à partir de mercredi sauf celles desservant des établissements de santé, qui circuleront uniquement aux prises et fin de service des personnels hospitaliers.
Les CAF prennent le relais
Médecins, infirmières et personnels d'EHPAD : l'accueil en crèche des enfants des personnels prioritaires, en première ligne dans la lutte contre la propagation du coronavirus, sera également gratuit, a annoncé lundi la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf). Les Caf, via la prestation de service unique, prendront directement en charge le coût de la garde. Les personnels prioritaires pourront également transmettre leurs besoins de garde pour leurs enfants jusqu'à 16 ans.
Les personnels prioritaires sont notamment les professionnels de santé, dont les médecins, sages-femmes, infirmières, ambulanciers, pharmaciens, biologistes, ainsi que l'ensemble des personnels des établissements de santé, des établissements sociaux et médico-sociaux" (EHPAD, maisons de retraite, services d'aide à domicile).
Airbnb et hôtels mobilisés
Par ailleurs, des centaines d'hôtels fermés, sous enseigne de chaînes hôtelières ou indépendants, vont loger gratuitement du personnel soignant, tandis que les particuliers sont invités à leur proposer des logements sur les plateformes de location touristiques.
À partir de ce mardi, le géant Airbnb propose aux propriétaires utilisant ses services de « mettre à disposition gracieusement les appartements entiers qui ne sont pas loués » pour les « personnels soignants et travailleurs sociaux sur la plateforme Appartsolidaire », a annoncé le ministère de la Cohésion des territoires. L'hôte volontaire bénéficiera d'un dédommagement de 50 euros réglé par Airbnb pour chaque réservation.
Le site Particuliers à particuliers se propose lui aussi de mettre en relation propriétaires mettant gratuitement un logement à disposition et soignants désireux « d'occuper ponctuellement un logement proche de l'hôpital », annonce-t-il mardi.
Dès samedi, les hôteliers avaient annoncé de leur côté que quelque « 500 hôtels, soit plus de 20 000 chambres » en France, se mobilisaient pour loger « personnels soignants, routiers, malades sans maladie infectieuse et personnes sans-abri ».
Parmi eux, plus de 40 hôtels du groupe Accor (des enseignes HotelF1, Ibis, Mercure, Novotel) ont proposé 1 000 à 2 000 lits pour accueillir les personnes sans abri sur tout le territoire. Un dispositif qui sera bientôt, en collaboration avec l'AP-HP, ouvert aussi au personnel soignant, annonce mardi le géant hôtelier, qui invite à transmettre les demandes directement sur le site ceda@accor.com .
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