« Un certain nombre de modifications importantes ont été apportées dans le calendrier vaccinal 2013 avec un souci de réduire le nombre d’injections et de simplifier ce calendrier pour le rendre plus lisible par la population et par les généralistes et les pédiatres », explique le Pr Thierry May, chef du service des maladies infectieuses du CHU de Nancy.
Chez le nourrisson, la principale modification concerne la suppression de l’injection – diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, haemophilus – au troisième mois. Le schéma de primovaccination de type « 3 + 1 » (trois injections à un mois d’intervalle suivies d’un rappel à 16-18 mois) est remplacé par un schéma simplifié « 2 + 1 » comportant deux injections aux âges de 2 et 4 mois, suivies d’un rappel avancé à l’âge de 11 mois pour ces cinq valences plus l’hépatite B (vaccin hexavalent) et le pneumocoque conjugué les mêmes jours, « Il est recommandé de ne pas différer la première injection à deux mois pour avoir une bonne efficacité de la vaccination contre la coqueluche chez les petits nourrissons non protégés par l’immunité maternelle », précise le Pr May (Nancy).
Autre modification chez les nourrissons : l’administration de la première dose du ROR se fait désormais à 12 mois, quel que soit le mode de garde de l’enfant. « Avant, on faisait la première dose à 9 mois pour les enfants accueillis à la crèche. Dorénavant, sauf en période épidémique, on attend 12 mois pour tous. La deuxième dose du ROR est recommandée entre 16 et 18 mois », souligne le Pr May, en précisant que le vaccin contre le méningocoque de type C est recommandé à partir de l’âge d’un an.
Coqueluche
Chez l’enfant, une nouveauté concerne la coqueluche. Un rappel est désormais recommandé à l’âge de 6 ans, en combinaison avec le vaccin diphtérie-tétanos-polio. « On recommande un vaccin quadrivalent, avec des concentrations élevées d’anatoxine pour la coqueluche et la diphtérie (DTCaP) », souligne le Pr May. Un rappel est désormais recommandé à l’âge de 11–13 ans avec un vaccin contenant des concentrations réduites d’anatoxine diphtérique et d’antigènes coquelucheux (dTcaP).
« Par ailleurs, il a été décidé d’abaisser chez les jeunes filles l’âge de la vaccination HPV. Alors qu’elle était jusque-là recommandée à partir de 14 ans, désormais, elle doit être proposée à partir de 11 ans. Ce changement est lié à un souci de simplification avec la possibilité de faire le rappel dTcaP le même jour et une question d’immunogénicité. Il a été constaté que, plus la vaccination est précoce, meilleure est la protection. Il a également été tenu compte du fait que les rapports sexuels des jeunes filles surviennent parfois avant l’âge de 14 ans », explique le Pr May.
Chez l’adulte
Chez l’adulte, là encore, c’est un souci de simplification qui a été privilégié. Les rappels DTP se font désormais à âge fixe et sont recommandés aux âges de 25 ans avec un rappel coqueluche le même jour, puis à 45 et 65 ans. Ensuite, cela intervient tous les dix ans. « En fixant des repères plus faciles à identifier pour la population, on espère qu’il y aura moins d’oublis dans les rappels », souligne le Pr May.
D’après un entretien avec le Pr Thierry May, chef du service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Nancy.
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