Un petit tiers des Français (30 %) a déjà renoncé à se faire soigner au cours des 12 derniers mois, en particulier les ouvriers (41 %) et les jeunes de moins de 35 ans (36 %). Cet enseignement est tiré d'une enquête* de CSA Research pour Cofidis France, spécialiste du crédit à la consommation.
Les Français déclarent renoncer aux soins pour des raisons essentiellement financières (davantage que pour des raisons pratiques ou territoriales). La moitié d'entre eux expliquent leur choix par le montant du reste à charge jugé « trop élevé ». 38 % précisent qu'ils n'avaient « pas les moyens d'avancer les honoraires/dépassements d'honoraires ». Et pour 29 % des Français qui renoncent aux soins, « la couverture de [leur] mutuelle n'était pas suffisante ».
Sans avoir renoncé aux soins, un Français sur cinq (18 %) avoue aussi avoir eu des « difficultés » pour payer ses frais de santé. Parmi ces derniers, 68 % ont dû puiser dans leur budget lié aux dépenses courantes ; un tiers a utilisé son épargne ; et 13 % de ceux qui ont eu des difficultés ont même souscrit un crédit à la consommation.
Afin de maîtriser leurs dépenses, 58 % des Français indiquent consulter « uniquement » des praticiens conventionnés secteur I. 49 % veillent à ne pas acheter un médicament qu’ils ont déjà chez eux. Enfin, 38 % demandent à se faire prescrire uniquement des médicaments remboursés ou des génériques.
715 euros annuels de frais de santé
L'étude montre que les Français consacrent 715 euros en moyenne chaque année à leurs frais de santé. Ce budget varie selon l'âge (934 euros pour les plus de 50 ans) et la région (1 166 euros en Alsace-Champagne-Ardenne contre 481 euros en Centre-Val-de-Loire).
Après remboursement, le reste à charge moyen par an et par personne est de 232 euros. Là encore, on constate des disparités liées à l'âge (350 euros pour les plus de 65 ans, 248 euros pour les moins de 35 ans) et à la catégorie socioprofessionnelle (237 euros pour les CSP -, 159 euros pour les CSP +).
* Par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 13 septembre 2018 auprès d’un échantillon de 1 005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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