Près d'un millier de jeunes médecins polonais ont protesté ce samedi 14 octobre à Varsovie contre leurs bas salaires.
Les grévistes demandent au gouvernement conservateur de porter les dépenses pour la santé publique à 6,8 % du PIB d'ici à trois ans et plus d'une vingtaine d'entre eux mènent depuis treize jours une grève de la faim dans un hôpital pédiatrique de la capitale polonaise.
« On ne veut pas partir à l'étranger pour travailler. Oui, c'est vrai on pourrait, les médecins polonais sont très demandés en Allemagne, en Suède. (...) Mais on veut vivre ici, dans notre pays », a déclaré Magdalena Marcak, 26 ans, venue de Bielsko-Biala, à 380 kilomètres, pour manifester son soutien. Et d'ajouter : « Le ministre de la Santé, lui-même médecin, il y a quelques années encore avait le même objectif que nous : 6,8 % du PIB à la santé publique. Dommage qu'il ait oublié ce postulat une fois devenu ministre. Ce gouvernement distribue de l'argent à droite et à gauche, pour tout, sauf pour la santé. »
« Depuis 25 ans, aucun gouvernement polonais n'a réussi de régler le problème des dépenses pour la santé (...) », a déclaré de son côté Krzysztof Bukiel, chef du syndicat des médecins OZZL qui a accordé son soutien à la protestation.
« Nous sommes tous apolitiques », a répondu un des responsables du mouvement, Lukasz Jankowski, au président du parti Droit et Justice (PiS), Jaroslaw Kaczynski, qui a accusé les grévistes d'être un instrument de l'opposition pour déstabiliser le gouvernement.
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