Alors que les élections aux unions régionales des professions de santé (URPS) sont prévues du 31 mars au 7 avril 2021, le Centre national des professionnels de santé (CNPS) et la Fédération française des praticiens de santé (FFPS) sont en « profond désaccord » avec les nouvelles modalités d’organisation des élections proposées par la Direction de la Sécurité sociale (DSS). Les libéraux craignent un éclatement syndical, aboutissant à une gouvernance difficile au sein des futures unions.
Les syndicats représentatifs des professions de santé concernées par ces élections (médecins, infirmiers, pharmaciens, kinés, etc.) sont opposés au vote électronique, une « gabegie inutile et coûteuse » qui va selon eux « entraîner le doublement des frais par rapport à 2015 où le vote se faisait par correspondance ». « Le ministère a pris des sociétés privées pour organiser ces élections et cela va coûter cinq euros par électeur. Ce montant va être prélevé sur le budget de chaque URPS. Or, on ne sait pas comment ce coût a été calculé. En plus, la DSS a refusé toute péréquation selon les professions et leur taille », déplore François Blanchecotte, biologiste médical et président du CNPS.
La fin de l’envoi des programmes, des listes et des professions de foi des candidats par La Poste est l'autre nouvelle règle du jeu qui ne passe pas. « Les médecins devront se connecter sur une plateforme dédiée pour avoir ces informations, si toutefois ils ont reçu leurs codes de connexion à temps », tempête le Dr Philippe Vermesch, stomatologue, vice-président du CNPS et patron du SML.
Dernier point qui fâche : des critères de représentativité « qui ne sont plus d'actualité » retenus par la DSS. Selon les libéraux, le ministère fait « la sourde oreille » aux aménagements proposés.
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