Comment l’action d’Olivier Véran, nommé au ministère de la Santé il y a un an, est-elle appréciée par les médecins ? A-t-il été à la hauteur de la crise sanitaire et de la réforme de l’hôpital ? « Le Quotidien » a posé la question à ses lecteurs en les invitant à le noter sur cinq critères (voir ci-dessous). Plus de 900 internautes (*) ont participé à cette enquête réalisée du 13 au 18 février.
Le verdict est loin d’être favorable au neurologue qui obtient une note globale de 3,3/10. Près des deux tiers des participants ne lui attribuent pas la moyenne. Sa communication, ses relations avec les médecins, sa réforme de l’hôpital, sa gestion de l’affaire hydroxychloroquine, son action dans la campagne de vaccination… pas grand chose ne trouve grâce à leurs yeux.
Un ministre « arrogant » et « hautain » ?
Un véritable désaveu, que certains jugeront peut-être excessifs. Car les médecins n’ont pas fait dans la dentelle pour juger de l’action du ministre : près d’un quart d’entre eux lui attribuent un zéro pointé !
Que lui reprochent-ils dans le détail ? Sa personnalité, en premier lieu, passe mal auprès des praticiens ayant participé à notre enquête. « Arrogant », « hautain », « péremptoire », « prétentieux », « imbu de lui-même » et même « menteur », sont les qualificatifs qui reviennent souvent. Le ministre paye également ses quelques faux pas, sur les masques notamment, qu’il a longtemps jugés inutiles. Ses décisions dans le dossier hydroxychloroquine ont aussi braqué une partie de la profession.
Le neurologue a toutefois ses partisans. Ceux-là apprécient sa « clarté », son « honnêteté », sa « pédagogie », son « dynamisme », sa démarche scientifique, sa connaissance des dossiers, et sa capacité à lutter contre les fake news. « Contre la pandémie, il a fait le job. Qui pourrait prétendre avoir fait mieux en toutes circonstances ? », résume un internaute.
(*) Sondage mené en ligne du 13 au 18 février. Au total, 917 participations ont été enregistrées. Échantillon non représentatif de la population de médecins.
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