« Ce premier plan permettra d'éveiller les consciences sur l'ampleur des violences, de lever un tabou sur la réalité mais aussi de libérer la parole », a souhaité Laurence Rossignol, ministre des Familles, en présentant le plan de lutte contre les violences faites aux enfants (2017-2019).
Le Défenseur des droits, Jacques Toubon et la Défenseure des enfants, Geneviève Avenard ont fait part de leur satisfaction, alors que la dernière campagne nationale remonte à 1997. « La protection des enfants doit être assurée avant tout par les parents et la communauté qui l’entourent, puis par l’État » réagissent-ils de concert. Toute personne ayant connaissance des faits de danger concernant un enfant doit informer la justice et effectuer un signalement auprès du 119, sans avoir à apporter la preuve des faits avancés ou donner son identité, rappellent-ils. Et d'espérer qu'un meilleur recensement des victimes permette une prise de conscience de l'opinion publique.
« Il s'agit d'une première étape qu'il convient de saluer » a réagi la Croix-Rouge, qualifiant la démarche « d'ambitieuse et nécessaire », répondant enfin au Comité des droits de l'enfant des Nations unies, qui demandait à la France, en janvier 2016, « d'accélérer l'adoption d'une stratégie globale » de prévention et de lutte contre ces crimes.
Le « repérage et l'accompagnement des victimes ainsi que la formation des professionnels travaillant au contact des enfants » sont les « enjeux prioritaires », de ce plan, considère l'Enfant bleu, qui a participé à son élaboration.
« Les enfants repérés représentent moins de 10 % des enfants maltraités, il est donc vital de faire sortir de l'ombre plus de 90 % des enfants victimes de violences », écrit le président de l'association Michel Martzloff.
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