L'idée ne manque pas de piquant au moment où le nouveau gouvernement prend ses marques. L'Institut Montaigne, en partenariat avec Jalma, propose de se mettre dans la peau du… ministre de la Santé et de tenter de rétablir la situation financière grâce à un simulateur santé permettant de gérer les dépenses en modifiant divers paramètres.
Outre les grandes données macroéconomiques (taux de croissance du PIB, augmentation des impôts et des cotisations), les internautes peuvent augmenter ou réduire les dépenses – selon certaines limites – dans tous les grands secteurs de la santé (hôpital, médicament, honoraires, arrêts de travail, auxiliaires, dentistes, transports sanitaires, analyses médicales) et observer en temps réel les conséquences budgétaires de leurs arbitrages. Pour chaque poste, un mémo permet d'appréhender de quoi il s'agit, le coût et ce qu'il est possible de faire concrètement…
Pour les médicaments, par exemple (35 milliards d'euros), quatre propositions sont évoquées : maîtriser le coût des médicaments innovants ; mettre en place des mesures sur les génériques ; dérembourser les médicaments à 15 % ; enfin, réguler les prescriptions des médecins par un système d'enveloppes…
Alors que le déficit de l'assurance-maladie est limité à 4,8 milliards d'euros en 2016, ce « serious game » d'un nouveau genre rappelle aussi les enjeux : d'ici à 2026, le déficit se creuserait fortement (26 milliards d'euros dans dix ans) si la tendance des dépenses se poursuit sans aucune mesure de redressement. « Il nous a semblé essentiel de donner aux citoyens des clés pour comprendre et mieux appréhender les décisions budgétaires qui déterminent les grands équilibres de notre système de santé », explique Angèle Malâtre-Lansac, directrice déléguée à la santé de l’Institut Montaigne.
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