À trois semaines des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), les professionnels du vieillissement (AD-PA, FNADEPA) et les associations membres du Comité national des retraités et personnes âgées (CNRPA) demandent que les crédits de la contribution additionnelle à la solidarité pour l’autonomie (CASA) soient intégralement utilisés pour accompagner la perte d’autonomie dès le 1er janvier 2015.
Ces représentants ont dénoncé ces deux dernières années le « détournement » des recettes de la CASA – à hauteur de 450 millions d’euros en 2013 et 640 millions en 2014 – vers le fonds de solidarité vieillesse (FSV) au détriment de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) au motif que la loi « dépendance » n’existait pas.
Personnels, matériel, rénovation... plusieurs urgences
Ils craignent aujourd’hui que les crédits de la CASA soient à nouveau détournés dans l’attente de l’entrée en application de la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, prévue pour juillet 2015 – loi qu’ils doivent entièrement financer. « Le secteur de l’aide à domicile connaît de graves difficultés. On n’a pas besoin d’attendre la loi pour utiliser ces crédits » estime Pascal Champvert, président de l’AD-PA (association des directeurs au service des personnes âgées). Parmi les urgences, selon lui : l’embauche de personnel, l’achat de matériel, la rénovation des établissements, le soutien aux aidants et aux proches, la multiplication des centres locaux d’information et de coordination et des maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer, avant des chantiers de plus grande ampleur, comme la modification du système de tarification et la pérennisation du fonds d’urgence de l’aide à domicile.
Les représentants ont transmis leurs doléances au Premier ministre et aux présidents des groupes parlementaires.
Un siège à la conférence des financeurs
Le CNRPA salue la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement mais demande des garanties sur la représentation de ses membres dans les instances de gouvernance. « Nous voulons être sollicités pour la rédaction des décrets, au sein du Haut Conseil de la famille et des âges de la vie », indique Dominique Fabre, de la CFDT retraités. Mais plus que tout, « nous voulons que les retraités et les personnes âgées siègent à la conférence des financeurs », créée par la loi, insiste la syndicaliste.
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