Je t’aime… moi non plus ? Entre l’Ordre, les médecins et la société, les relations ont souvent été compliquées. Un sondage Odoxa confirme cette semaine que le malentendu persiste. Pour les trois quarts des Français, l’institution ordinale défend trop les privilèges corporatistes. Et parallèlement, les deux tiers des médecins s’estiment mal représentés par elle… Mais à quoi l’Ordre doit-il cette incompréhension ? À ses origines sous Vichy ? Depuis lors, le conseil de l’Ordre a bien changé, le Pr Bernard Glorion ayant même fait en 1997 acte de repentance au nom de l’institution. 50 ans après 68, l’Ordre paierait-il encore ses prises de position à l'époque si conservatrices sur les questions de société ? Il suffit de prêter l’oreille à ses interventions récentes sur l’IVG ou la PMA, pour se rendre compte que ce temps est révolu.
À la vérité, les critiques qu’on lui fait parfois sont donc un peu injustes. À moins qu’elles ne tiennent au contraire au virage réformiste qu’il a pris ces dernières années, se montrant souvent plus allant que les syndicats médicaux, sur la recertification des médecins par exemple. Depuis cinq ans, le CNOM est présidé par un médecin généraliste du « 93 », dont le style et le positionnement tranchent avec des décennies de mandarins à nœuds pap’. Sous son autorité, l’institution est en train de se convertir à la parité, bien avant les URPS. Alors, que peuvent encore reprocher les praticiens à leur Ordre ? Peut-être son caractère obligatoire, qui heurte la sacro sainte liberté à laquelle la profession reste si attachée. De tout cela, les médecins auront loisir de discuter dès cette semaine avec le Dr Patrick Bouet, invité du prochain live chat du Quotidien. Rendez-vous en direct sur notre site mercredi 14 novembre à 14 h.
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