LA MINISTRE de la Santé, Roselyne Bachelot, se félicite dans un communiqué de la publication au « Journal officiel », le 24 octobre, d’un décret concernant les DASRI (déchets d’activités de soins à risque infectieux). Les patients qui s’administrent eux-mêmes leur traitement et produisent des déchets coupants ou piquants (c’est le cas par exemple des diabétiques qui utilisent des aiguilles pour s’injecter l’insuline et de glucomètres pour se piquer le doigt) peuvent demander à leur pharmacien des conteneurs adaptés, qui leur seront fournis gratuitement par les fabricants de médicaments et de dispositifs médicaux.
Ce décret ne fait que confirmer un état de fait, « qui dure depuis des années », sourit (jaune) Gérard Raymond, président de l’AFD (Association française des diabétiques). Le communiqué ministériel précise que ce décret « doit être prochainement complété par un autre texte qui sera pris en application de la loi du 12 juillet 2010 et organisera la collecte et le traitement de ces conteneurs ». C’est précisément ce texte que les associations attendent désespérément. Annoncé pour le 1er novembre 2011, il est encore en discussion, entre usagers, industriels et pharmaciens entre autres. Exit les collectivités locales, au grand dam de l’AFD notamment, qui craint qu’une responsabilité qui ne reposerait que sur les épaules des seuls laboratoires ne les incite à augmenter leurs prix de base, qui pèseraient sur les malades. « Je suis prêt à payer un centime d’euro de plus en tant que citoyen, mais pas en tant que malade », résume Gérard Raymond.
Une réunion est prévue le 8 décembre au ministère de l’Écologie.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation