Deux études présentées lundi à la CROI (Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes) qui se tient à Boston jusqu'au 25 février apportent des résultats encourageant pour la recherche sur les microbicides. Un anneau vaginal diffusant un antirétroviral (dapivirine) et placé pendant un mois, protège partiellement les femmes contre le VIH.
La première de ces deux études de phase III, l'étude RING réalisée par le partenariat pour les microbicides (International Partnership for Microbicides, IPM), a inclus en Afrique du Sud et en Ouganda 1 959 femmes âgées entre 18 et 45 ans, séronégatives pour le VIH. L'étude ASPIRE soutenue par les Instituts américains de la santé (NIH) a, elle, inclus entre 2012 et 2015, 2 629 femmes dans la même tranche d'âge, également VIH, dans 15 sites, en Afrique du Sud, en Ouganda mais aussi au Malawi et au Zimbabwe. Ses résultats ont été publiés dans le « New England Journal of Medicine ».
Les taux d'infection par le VIH ont été réduits dans les deux études, respectivement de 31 % et de 27 % chez les femmes qui avaient reçu un anneau contenant l'antirétroviral par rapport à celles qui avaient un anneau imbibé de placebo.
De meilleurs résultats chez les plus de 25 ans
Des différences selon les catégories d'âge sont notables dans les deux études. Les résultats étaient meilleurs chez les plus de 21 ans. Dans l'étude ASPIRE, la réduction était de 61 % chez les plus de 25 ans et de 56 % chez les plus de 21 ans. La baisse était de 37 % chez les plus de 21 ans dans l'étude RING. La différence s'explique par une mauvaise adhérence des plus jeunes.
« Ces résultats sont un nouvel espoir pour de nombreuses femmes à haut risque d'infection qui ont besoin de davantage d'options pour se protéger efficacement du VIH », a souligné le Dr Zeda Rosenberg qui dirige le partenariat pour les microbicides. Antony Fauci, directeur des NIH s'est réjoui de ses résultats. « Les femmes ont besoin d'un outil de prévention discret, longtemps efficace dont elles ont le contrôle et qu'elles ont envie d'utiliser », a-t-il déclaré en précisant toutefois que d'autres investigations sont nécessaires pour mieux comprendre les disparités observées liées à l'âge.
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