« On recherche des malades souffrant de colopathies fonctionnelles. »« Vous avez entre 18 et 70 ans, vous présentez une surcharge pondérale mais n’êtes pas diabétique… »« Vous êtes de sexe masculin (18-35 ans), ne présentez pas de contre-indications à l’examen par IRM, vous n’êtes pas impliqué dans un programme de musculation mettant en jeu les membres inférieurs… »
Les appels à volontaires de la recherche médicale font rarement sensation. Celui que vient de lancer l’hôpital de cancérologie de l’université de Pékin représente une magnifique exception à la règle. Il faut dire que l’établissement, en pointe sur le papillomavirus, a frappé un grand coup en annonçant tout de go avoir besoin d’échantillons de sang de cent femmes vierges âgées de 18 à 24 ans.
Relayée par le journal « China Daily », la requête a fait le tour du monde. À la vitesse d’un cheval au galop, le sang des vierges – celui dans lequel se baignait Élisabeth Bàthory, alias « la comtesse Dracula », dans la Hongrie du XVIe siècle ? – s’est répandu, a irrigué le Net et délié les langues.
Face au fantasme ou à l’indignation, l’argumentation de l’hôpital n’en a pu mais. Nous nous « conformons aux pratiques internationales » en cherchant à recueillir des échantillons de sang les moins susceptibles d’être infectés par le HPV, a plaidé l’établissement ; « le risque d’avoir contracté le HPV est faible chez les femmes qui n’ont jamais eu de relations sexuelles ». Peine perdue. La parole scientifique a été engloutie, submergée par le sang des cent vierges de Chine.
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité