Être ou ne pas être dégoûté par le fromage qui pue ? Cette étude « peut-être trop française pour des Américains », selon l'un des chercheurs lyonnais récompensés, a été couronnée jeudi par le IgNobel de médecine, un prix pour rire, décerné avant les vrais Nobel.
« Nous avons été très surpris d'avoir été sélectionnés. On n'est pas vexés, on a joué le jeu. Cela fait de la pub à notre étude et c'est pas mal de démystifier la science », confie Jean-Pierre Royet, du Centre de recherche en neurosciences de l'université de Lyon, qui a dirigé ces travaux explorant dans le cerveau les raisons du dégoût du fromage chez certains.
L'étude a été publiée en octobre 2016 dans la revue « Frontiers in Human Neuroscience » .
« D'abord faire rire, puis faire réfléchir », la devise des IgNobel
« Ces recherches peuvent paraître insolites aux yeux du grand public et, le fromage, c'est peut-être trop franco-français pour des Américains », poursuit-il.
Les IgNobel - terme qui se prononce comme « ignoble » en anglais - sont organisés chaque année par la prestigieuse université Harvard, près de Boston (Massachusetts). Leur devise : « d'abord faire rire, puis faire réfléchir ».
Outre Jean-Pierre Royet, les auteurs de l'étude sur le dégoût du fromage sont David Meunier, Nicolas Torquet, Anne-Marie Mouly et Tao Jiang. « Nous ne sommes pas allés à Harvard recevoir notre “récompense” mais nous avons envoyé une vidéo d'une minute », explique Jean-Pierre Royet.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation