Mis en place en 2009 par le Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP - INSERM/Université Paris Sud/Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) en partenariat avec l’Assurance-maladie et la Caisse nationale d’Assurance vieillesse (CNAV), la cohorte « Constances » a officiellement été lancée hier. Après une phase pilote au cours de laquelle 4 000 participants puis 14 000 volontaires ont été inclus, le projet va entrer dans une nouvelle phase de recrutement. L’objectif est de constituer un échantillon représentatif de 200 000 adultes âgés de 18 à 69 ans, « le plus important en France et un des plus grands d’Europe ».
Le projet coordonné par Marie Zins vise à constituer une base de données nationale ouverte à la communauté des chercheurs en santé publique. Une quarantaine de projets sur le vieillissement, les maladies chroniques ou les risques professionnels a déjà été proposée.
Des personnes tirées au sort dans la base de données de la CNAV vont recevoir une invitation leur proposant de participer à la cohorte. Les volontaires bénéficient à l’inclusion d’un bilan de santé complet dans l’un des 17 centres d’examens de santé de la sécurité sociale, un examen qui va ensuite être répété tous les cinq ans. Les participants devront en outre remplir chaque année un questionnaire sur leur profession, leurs habitudes de vie (alimentation, consommation d’alcool ou de tabac, sexualité...), leur état de santé et leur environnement.
Un laboratoire épidémiologique
Ces informations vont être croisées avec les données de soins ou d’hospitalisation de l’Assurance-maladie et de la CNAV pour leur trajectoire professionnelle. Des échantillons de sang et d’urine seront conservés en vue de la création future d’une « biobanque », relève Marie Zins, responsable du projet.
Le projet (www.constances.fr/fr/), labellisé par le programme des « Investissements d’avenir », est conçu comme un « laboratoire épidémiologique ouvert » pour la recherche française et internationale mais aussi comme un outil grâce auquel les responsables de la santé publique pourront disposer de sources d’information diversifiées sur la santé de la population, les facteurs de risque, le mode de recours au système de soins et de prévention et sur les trajectoires médicales, professionnelles et sociales des personnes. « Constances est une cohorte généraliste mais nous avons mis l’accent sur le vieillissement et les maladies chroniques, les risques professionnels, la santé des femmes, les déterminants sociaux et les inégalités sociales », précise Marie Zins.
La cohorte Constances (CONSulTANts des Centres d’Examens de Santé) permettra ainsi de disposer de d’informations qui n’existaient pas en France ou étaient incomplètes sur la vision, l’audition, la fonction respiratoire, l’obésité, etc.
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