LE MONTANT des dons collectés par les associations caritatives en France continue de croître depuis trois ans malgré la crise, selon le Centre d’étude et de recherche sur la philanthropie (CERPHI), qui a enquêté auprès de 42 associations de référence, et France Générosités. L’an dernier, 673 millions d’euros ont été collectés, contre 645 en 2007 et 623 en 2006. Et, selon le syndicat interprofessionnel France Générosités, « on ne dispose aujourd’hui et jusqu’en juillet 2009 d’aucun indice de défaillance de la générosité des Français en lien avec la crise financière et économique ». Le nombre de foyers déclarant un don a augmenté de 5 % de 2006 à 2008, tout comme le montant du don annuel qu’ils déclarent (+2,6 %).
Cependant, France Générosités pointe des phénomènes qualifiés de « préoccupants » : si le nombre de dons aux associations progresse de façon continue (+21 % entre 2006 et 2008), le montant de chacun de ces dons baisse de 9 % (39 euros en 2006, contre 35 euros en 2008). Enfin la place des nouveaux donateurs reste faible (10 % du nombre de dons effectués et des montants collectés, alors qu’un taux de renouvellement de 20 % est souhaitable pour entretenir le fichier d’une organisation faisant appel à la générosité publique).
Les non-donateurs sont estimés à 30 % de la population. Si l’on exclut les 18 % de foyers à faibles revenus et les irréductibles, il reste 12 % de Français qui pourraient donner et qui se sentent culpabilisés et pour lesquels « il faut inventer de nouvelles approches », selon le syndicat. La générosité des jeunes s’exprime par des réseaux de proximité. Internet, leur média de prédilection, doit être l’outil pour les approcher. Quant aux legs, la crise de 2008, du fait de la baisse générale des valeurs mobilières et immobilières, a entraîné leur diminution en valeur de 16 %, à 385 millions d’euros.
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