Deux députés UMP proposent de « mieux lutter contre les jeux dangereux », via notamment l'amélioration du signalement des accidents imputables à ces pratiques. Missionnés par leur groupe, Cécile Dumoulin (Yvelines) et Patrice Verchère (Rhône) estiment que de 10 à 20 enfants décèdent chaque année à cause de ces jeux, s'appuyant sur les chiffres des deux associations pionnières dans la dénonciation de ces pratiques, SOS-Benjamin (sosbenjamin.org) et l’APEAS, l'Association des parents d'enfants accidentés par strangulation (jeudufoulard.com).
Les deux rapporteurs distinguent les « jeux de non-oxygénation », comme le jeu du foulard, des « jeux d'agression » et notent que ces pratiques concernent des « jeunes de 4 à 20 ans, majoritairement masculins, de tout niveau social, avec un pic entre 11 et 13 ans ». Ils préconisent la création d'un groupe interministériel afin de recenser les bonnes pratiques existant à l'échelon local pour lutter contre ces jeux et une meilleure formation des professionnels de l'enfance. Les deux députés proposent en outre d'inciter les établissements scolaires à élaborer avec les élèves un « code de la cour », afin d'encourager une attitude citoyenne de leur part. Ils suggèrent également « une concertation tripartite entre pouvoirs publics, hébergeurs Internet et associations » afin d'aboutir à un engagement des hébergeurs à neutraliser les contenus incitant à ces pratiques.
Pour l’ancienne vice-présidente de l’APEAS, Catherine Vince, qui a perdu son fils victime du jeu du foulard, l’implication des pouvoirs publics est une bonne chose. « Nous sommes d’accord avec les mesures proposées par les députés mais nous attendons la suite concrète. Il faut que ce rapport soit accompagnée d’une réelle volonté politique. Car nous ne pouvons pas faire le boulot tout seul. Il faut continuer à informer les personnels médico-sociaux et ceux de l’enseignement : certains ignorent encore aujourd’hui l’existence du jeu du foulard », regrette-t-elle.
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