L'Office européen des brevets (OEB) a dévoilé ce mardi les finalistes du prix de l'Inventeur européen 2016. Quatre Français, dont 3 dans le domaine de la santé, figurent parmi les finalistes.
Dans la catégorie « Œuvre d'une vie », le Pr Alain Carpentier est cité pour son invention du cœur artificiel implantable, « un grand pas pour la cardiologie ». « Conçu pour durer au moins cinq ans, le cœur Carmat peut théoriquement prolonger la vie du patient pour environ 230 millions de battements de cœur », indique l'OEB. Son coût est estimé à « environ 150 000 euros ».
Le Pr Alim-Louis Benabid concourt dans la catégorie « Recherche » pour ses travaux sur la stimulation cérébrale profonde (SCP) dans le traitement de la maladie de Parkinson, « première alternative mondiale aux lésions et aux médicaments ». Le « rapport coût-utilité de la stimulation cérébrale profonde est de 6 700 euros par année de vie pondérée par la qualité », estime l'OEB.
Helen Lee, chercheuse à l'Université de Cambridge, a mis au point un kit de diagnostic facile d'emploi et à faible coût pour des maladies telles que le VIH ou l'hépatite B, destiné aux pays en développement. Commercialisé par la start-up britannique DRW, le kit SAMBA a déjà permis de dépister plus de 40 000 personnes en Afrique. Née en Chine, Helen Lee a obtenu un passeport français grâce à son mariage et a débuté sa carrière dans le diagnostic au Centre national de transfusion sanguine de Paris. Elle est nommée dans la catégorie « PME ».
Le 4e Français Pierre-Yan Liardet est nommé dans la catégorie « Industrie » pour avoir développé une méthode de cryptage des cartes à puces renforçant la sécurité contre la fraude.
Le prix sera décerné par l'OEB le 9 juin à Lisbonne.
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