« OUI, L’EUROPE sera leader ! » a lancé l’ETPN, European Nanotechnology Platform, en marge de son assemblée générale tenue en octobre à Grenoble. La joint-venture de soutien au développement des nanotechnologies pour la santé, réunissant la Commission européenne, des instituts de recherche, des grands industriels et des PME du secteur, vise même un horizon proche : 2020. Pourquoi tant d’assurance ? La stratégie du Président de l’ETPN, Patrick Boisseau, responsable du programme Nanomédecine au CEA-Leti, et du Vice-président, Laurent Lévy, le Co-fondateur de l’entreprise Nanobiotix, conjugue présent et futur.
Le premier argument, l’analyse de l’existant, a été exposé par Bionest Partners. Comptant pour 10 % des ventes de produits pharmaceutiques, la nanomédecine est une réalité. Quelque 230 d’entre eux ont pu être identifiés sur le marché ou en cours de développement, dont 80 % en thérapeutique, le reste en médecine régénérative, diagnostic et vaccination. Par ailleurs, 165 sont classés médicaments et 65 dispositifs médicaux. Avec 13 produits mis sur le marché depuis 2008, la croissance de la nanomédecine ne fait donc pas de doute pour Bionest Partners. La nanomédecine européenne s’appuie sur une recherche forte, mais elle est portée surtout par 500 PME, majoritairement allemandes, françaises et britanniques. Cette faiblesse apparente fait, selon l’ETPN, sa force, les PME cultivant dynamisme et innovation nécessaires à leur survie.
Plateformes stratégiques.
Pour aller plus loin, l’ETPN, soutenue par la Commission Européene qui finance le projet NANOMED 2020, vient de définir les recommandations stratégiques. Ses atouts sont une meilleure collaboration de divers acteurs et la mise en place de deux infrastructures stratégiques. La première est une plateforme de caractérisation. Cette EU-NCL, National Caracterisation Laboratory, sera le pendant du vieux contient de la US-NCL, le seul centre au monde à faire de la caractérisation, financé par les fonds fédéraux du National Cancer Institute. Scott McNeil, son directeur, s’en réjouit : « Nous ne serons pas en compétition, au contraire ! Le marché en santé nécessite le contrôle de qualité, notamment en cancérologie. Cela serait très bien d’être deux. » L’autre atout de l’Europe – celui par lequel elle brigue le leadership – est une plateforme de production. Car si les laboratoires et les PME fabriquent aujourd’hui assez de nanoparticules pour des essais et les thérapies encore confidentielles, la production « de masse » est loin d’être assurée. L’enjeu : une médecine plus efficace, plus ciblée, plus personnalisée et avec moins d’effets secondaires.
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