DE NOTRE CORRESPONDANTE
« AUX CÔTÉS d’autres corps intermédiaires comme les syndicats, nous contribuons à l’équilibre démocratique. » L’association de solidarité, qui cherche à refonder sa légitimité, estime donc, comme l’indique Dominique Balmary, « qu’elle a son mot à dire ». Un manifeste corédigé par les organisateurs et les participants au congrès devrait donc être prochainement publié. Pour le président de l’UNIOPSS, il s’agit de « faire reconnaître la spécificité de ce secteur, de le considérer comme un partenaire et non uniquement comme un bras séculier, et enfin, de cesser de le voir comme une simple entreprise fournisseur de services sociaux ».
En amont du congrès, un début de reconnaissance est venu dans ce sens de la part du chef de l’État qui, le 22 janvier, en recevant les représentants du Conseil économique, social et environnemental ainsi, que ceux du monde associatif, a promis des réponses aux attentes formulées, évoquant notamment la simplification des demandes d’agrément ou les nouvelles règles d’engagement financier de l’État, opportunément précisées dans une circulaire publiée la veille ! De son côté, l’UNIOPSS donne matière à réflexion sur la place du secteur associatif, pris en étau entre public et privé lucratif, avec l’ouvrage collectif « Faire société. Les associations de solidarité par temps de crise » (Dunod), qui propose à la fois un diagnostic et des pistes de réflexion.
« Concourrence ».
Et des pistes, il va en falloir, car, comme l’a souligné Mireille Elbaum, professeur au CNAM, « les ajustements techniques au coup par coup, opérés depuis des années sans remise en cause des fondamentaux structurels de la protection sociale ont atteint leurs limites et des choix collectifs doivent être faits, dans la transparence des chiffres et des enjeux ». D’aucuns formulent quelques craintes vis-à-vis de la directive Services qui doit être transposée en droit français. D’ailleurs, la récente proposition des socialistes visant à exclure les services sociaux pour en préserver la mission d’intérêt général et permettre le débat parlementaire, a été rejetée le 26 janvier. En revanche, l’UNIOPSS, déjà représentée au Comité économique et social européen par son ancien président, Jean-Michel Bloch-Laine, souhaite aujourd’hui relancer une idée, un peu ancienne, celle de créer une association européenne. En filigrane, il s’agirait de développer, à plus grande échelle, ce que l’Union nomme la « concourrence » : la collaboration dans le cadre du marché plutôt qu’un alignement sur la concurrence régnante…
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