Le prix Irène Joliot-Curie, créé en 2001 par le ministère de la Recherche et soutenu par la Fondation EADS, en partenariat avec les Académies des sciences et des technologies, récompense cette année Marina Cavazzana-Calvo au titre de la « Femme scientifique de l’année ».
Ce prix, destiné à promouvoir la place des femmes dans la recherche et la technologie en France, met en lumière les carrières exemplaires de femmes de sciences qui allient excellence et dynamisme. Le jury de cette 11e édition était présidé par Catherine Césarsky, Haut commissaire à l’énergie atomique et membre de l’Académie des sciences.
Professeur de médecine à l’université Paris V, directrice de recherche à l’INSERM au sein de l’Institut des maladies génétiques Imagine et coordinatrice du Centre d’investigation clinique en biothérapie à l’hôpital Necker-Enfants malades, Marina Cavazzana-Calvo est récompensée pour ses travaux pionniers portant sur la thérapie des déficits immunitaires et hématologiques héréditaires.
Le travail d’une équipe
« C’est difficile d’être au centre des attentions car il s’agit surtout d’un travail d’équipe », a confié la lauréate citant notamment deux autres membres de son équipe, Isabelle André-Schmutz et Salima Hacein-Bey-Abina qui incarnent, elles aussi, « l’excellence scientifique ». Marina Cavazzano-Calvo a également rendu hommage aux Pr Éliane Gluckman et Alain Fischer ainsi qu’aux enfants de son service et à leur famille. Actuellement, la chercheuse se consacre à l’amélioration de la thérapie génique, à son élargissement à d’autres maladies du système hématopoïétique, ainsi qu’au développement de nouvelles approches qui permettraient de réaliser des allogreffes à partir de cellules souches hématopoïétiques de donneurs non compatibles, tout en continuant d’identifier de nouveaux gènes responsables de déficits immunitaires.
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a souligné en particulier l’énergie et la compétence de ces femmes de science qui réussissent dans un univers encore trop masculin. « Vos parcours doivent servir d’exemples », a-t-elle indiqué. Deux autres lauréates ont été récompensées : la géomicrobiologiste Bénédicte Menez (Institut physique du Globe de Paris) dans la catégorie « Jeune femme scientifique » et l’ingénieur Isabelle Buret (Thales Alenia Space) dans la catégorie « Femme d’entreprise ». Les lauréates de ces deux catégories reçoivent une dotation de 15 000 euros tandis que la lauréate de la « Femme scientifique de l’année » reçoit une dotation de 40 000 euros.
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