Dans une correspondance adressée au « Lancet », Philippe Charlier et Philippe Froesch (Anthropologie, Montigny-Le-Bretonneux) publient les arguments cliniques historiques en faveur du diagnostic rétrospectif de sarcoïdose chez l’une des plus grandes figures de la révolution française. Le 11 octobre, Philippe Froesh avait déjà révélé publiquement la reconstitution 3D du visage de Maximilien Robespierre réalisée à partir du masque moulé juste après l’exécution le 28 juillet 1794.
Reconstitution en 3D du visage de Robespierre.
C’est la reconstruction de ce visage et surtout l’examen des documents historiques qui permet aux auteurs d’avancer un diagnostic fiable. Les signes cliniques décrits par les témoins de l’époque sont nombreux : problèmes ophtalmologiques, épistaxis (il couvrait son oreiller de sang chaque nuit), ictère (yeux et peau jaunes), asthénie, ulcères jambiers récidivants, lésions fréquentes de la peau associés à des séquelles de la variole. Il présentait également des tics oculaires et buccaux.
Ceux qui ont été écartés
D’autres diagnostics cliniques auraient pu être évoqués mais ils ne recouvraient pas tout à fait la présention ni l’évolution clinique : tuberculose diffuse (mais absence de toux de fièvre), vascularité de Wegener (les localisations rhinosinusiennes sont particulièrement fréquentes), lèpre, hémochromatose, sclérodermie.
Le traitement qui a pu lui être proposé par son médecin, Joseph Souberbielle, était peut-être une alimentation riche en fruits (il mangeait beaucoup d’oranges), des bains et des saignées.
La sarcoïdose a été décrite pour la première fois en 1877 par Sir Jonathan Hutchinson. Mais c’est le Pr Jean-François Bergmann, médecin interniste, que les auteurs remercient, pour son aide au diagnostic... rétrospectif.
Robespierre the oldest case of sarcoidosis. The lancet vol 382 december 21/28 2013
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