Une étude parue dans le « JAMA » montre une absence de surmortalité par cancer, cardiovasculaire et toute cause chez les femmes ayant pris un traitement hormonal substitutif pendant 5 à 7 ans et ayant été suivies pendant 18 ans. Des résultats qui reviennent sur ceux de 2002.
L’étude WHI était constituée de deux volets: l’un comparant la prise d’œstrogènes équins conjugués (CEE) et d’acétate de médroxyprogestérone avec un placebo, l’autre la prise de CEE seuls avec un placebo. Le premier volet avait cessé au bout de 5,6 ans à cause d’un surrisque de cancer du sein, et le second au bout de 7,2 ans à cause d’un surrisque d’AVC.
Le suivi fait jusqu’en 2014 pour l’ensemble de ces femmes, et dont les résultats paraissent maintenant, apporte des résultats plus rassurants. Pour l’ensemble de la cohorte, la mortalité toute cause était de 27,1 % dans le groupe THM et de 27,6 % dans le groupe placebo. Concernant les mortalités cause spécifique (CV, cancer ou autre), aucune différence n’était observée.
Comme l'explique le Dr Brigitte Letombe, gynécologue au CHU de Lille, « nous avons toujours dit que cette étude posait problème car ce n’est pas le même traitement que nous utilisons en France, et nous n’avons jamais attendu15 ans après la ménopause pour commencer à traiter les femmes, comme c’est le cas pour certaines dans l’étude WHI ».
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