LE QUOTIDIEN : Quels sont les succès de la SFD ?
Pr Pascal Joly– Le soutien à la recherche. Peu de sociétés savantes consacrent, comme la SFD, 60 % de leur budget aux bourses et à la recherche ! À la SFD, il y a trois appels d’offres de recherche par an, dont un dévolu aux libéraux.
– Le centre de preuve initié par le Pr Chosidow : il est important que la dermatologie choisisse les domaines dans lesquels nous souhaitons faire des recommandations. Les premières recommandations, sorties en 2016 sur l’acné (méthodologie HAS) sont très consultées. La maladie de Verneuil, et l’urticaire chronique résistant aux antihistaminiques, vont bientôt sortir.
– Le projet objectif peau, dirigé par la Pr Marie-Aleth Richard en partenariat avec des industriels. Les premiers résultats sur la prévalence des maladies dermatologiques sortent : 30 % de la population déclare au moins une pathologie cutanée ! Le burden de 6 maladies emblématiques (acné, dermatite atopique, pelade, psoriasis, Verneuil, vitiligo) va être évalué. Le projet se développe actuellement pour la cancérologie cutanée.
– Le congrès annuel (JDP) : l’un des plus importants d’Europe ! 4 700 participants en 2016, plus de 40 % d’étrangers, une session spéciale « généralistes » depuis 2016 et, nous l’espérons, une session « pharmacien d’officine » dès 2017.
Quel projet pour la francophonie ?
Avec l’Association des Dermatologues Francophone (ADF) nous souhaitons développer des programmes d’échanges avec les pays francophones, essentiellement l’enseignement numérique destiné aux résidents et dermatologues mais aussi aux généralistes, voire l aux officiers de santé dans des pays d’Afrique peu pourvus en dermatologues.
Quel axe souhaitez-vous donner à votre mandature ?
Je souhaiterais, grâce aux technologies numériques, développer notre politique de communication. La SFD a deux sites web : le site grand public www.dermato-info.fr, pour informer sur les maladies de peau (3 millions de connexions/an !), et le site professionnel www.sfdermato.org, dont une partie est en libre accès. Ces deux sites complémentaires doivent s’articuler avec le site du fonds de dotation que nous allons créer pour rendre visibles et lisibles les projets de recherche et les actions de la SFD. Demain, le grand public et les sponsors sauront comment s’impliquer à nos côtés (dons en ligne, actions possibles, etc.).
D'après un entretien avec le Pr Pascal Joly (CHU Rouen)
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation