Une équipe du CHRU et de l'université de Lille (INSERM/Institut Pasteur) annonce la mise au point d'un nouveau test rapide permettant de détecter une insuffisance aortique par voie sanguine lors de l’implantation de valve aortique par voie percutanée (TAVI). Ces travaux, publiés dans « The New England Journal of Medicine », ont été menés avec la participation de près 400 patients au sein des CHRU de Lille, Strasbourg et Toulouse.
Une insuffisance aortique dans 15 % des cas
Le TAVI est une technique en pleine expansion comportant de nombreux avantages. Elle est moins invasive, réduit le temps d'hospitalisation et permet notamment de prendre en charge des patients pour lesquels une intervention chirurgicale ne peut être prescrite. Le TAVI apporte dans la majorité des cas un fonctionnement normal de la valve aortique et l’amélioration de l’espérance et de la qualité de vie des patients, mais dans près de 15 % des cas d’implantation de valve, une complication d'insuffisance aortique peut subvenir en raison d’un mauvais positionnement de la nouvelle valve. Une correction peut être réalisée pendant l’intervention, le cas échéant. L’identification en cours d’opération reste à ce jour complexe et nécessite que le patient soit endormi afin de combiner plusieurs techniques de contrôle dont une échographie par voie œsophagienne.
Validation du « facteur Willebrand »
Les résultats des équipes lilloises valident le « facteur Willebrand » en tant qu’indicateur de diagnostic fiable pour vérifier le bon positionnement de la nouvelle valve du patient. Cette protéine qui est présente dans la circulation sanguine, peut être identifiée à partir d’une prise de sang permettant ainsi de faciliter et d’accélérer le diagnostic sur la qualité du positionnement de la nouvelle valve. L’indicateur testé est également fiable pour contrôler l’efficacité du traitement et prédire la mortalité à un an.
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