LE COMITÉ médical international de Lourdes (CMIL), qui réunit une vingtaine de spécialistes, s’est penché ce week-end à Paris sur trois dossiers de guérisons inexpliquées déclarées au bureau des constatations médicales de Lourdes. Lors d’un point de presse, vendredi, le Dr Alessandro de Franciscis, médecin permanent du bureau, a expliqué la démarche, sans vouloir dévoiler prématurément ces cas.
Les trois dossiers, à l’examen depuis plusieurs années, s’ils sont admis par les scientifiques comme relevant d’une guérison inexpliquée, seront ensuite passés au crible d’une évaluation épiscopale. Les résultats ne devraient pas être immédiatement communiqués.
« Cette année, a indiqué le Dr de Franciscis, nous avons reçu 48 déclarations de guérisons, et j’ai accueilli à Lourdes 2 650 médecins qui ont jugé que 16 d’entre elles pouvaient être considérées comme "importantes". » Parmi les cas observés, celui d’une Américaine atteinte de la maladie de Crohn, qui s’est dite guérie, après avoir absorbé de l’eau de Lourdes. Ou celui d’un petit Italien de 6 ans, qui, atteint de la maladie de Blount (défaut de croissance, conduisant à une déformation des jambes), a guéri deux mois après être venu à Lourdes. « Mais, a insisté le Pr François-Bernard Michel, président du CMIL, et membre de l’Académie de médecine, on ne peut parler aujourd’hui de maladie ou de guérison si l’on ne s’appuie pas sur des documents scientifiques. »
Peut-on être un scientifique et croire aux guérisons miraculeuses ? Pour le spécialiste des maladies respiratoires, qui est aussi écrivain, la réponse est oui. « Il n’y a pas à opposer science et foi. Ce sont deux domaines qui ne se contredisent pas. J’ai la conviction qu’une guérison inexplicable mobilise des forces à la fois physiques et spirituelles présentes dans tel ou tel individu, mais qui sont mobilisées par la foi. »
Plus de 7 000 guérisons ont été constatées au bureau des constatations médicales de Lourdes, depuis sa création en 1883. Les évêques ont officiellement reconnu « miraculeuses » 67 guérisons depuis l’apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous en 1858.
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