« MIDI-PYRÉNÉES est la quatrième région la plus dynamique de France pour le déploiement du DMP », se réjouit le groupement de coopération sanitaire Télésanté Midi-Pyrénées qui accompagne le dispositif.
Fin octobre, 223 055 patients avaient ouvert un DMP sur l’ensemble du territoire... Ils étaient 7 538 en Midi-Pyrénées et 3 679 dans le Tarn, premier département de cette région à avoir généralisé le dispositif.
Dans ce département, médecins libéraux, hôpitaux et cliniques se mobilisent et jouent le jeu. C’est le cas de Jean-Pascal Ramon, médecin généraliste à Castres, qui après une année de DMP, maîtrise parfaitement l’outil. « Aujourd’hui, créer un DMP ne me prend plus que trois minutes et je ne crée jamais de dossier vide, je renseigne immédiatement les antécédents médicaux lourds de mes patients, » raconte-t-il. Le Dr Ramon a choisi pour l’instant de sélectionner ses patients pour entrer dans la procédure. « J’ai créé 300 dossiers depuis le début de l’année, mais je réserve cela aux personnes âgées ou polypathologiques ; je le propose exceptionnellement aux patients plus jeunes qui ont des antécédents particuliers, notamment des allergies médicamenteuses. »
Des réticences qui s’estompent.
Dans le Tarn, le centre hospitalier intercommunal de Castres-Mazamet (CHIC) est aussi établissement pilote : le seul établissement public de Midi-Pyrénées retenu parmi 33 au niveau national. La polyclinique de Castres et les établissements hospitaliers d’Albi s’y mettent. L’intérêt pour les professionnels de santé, c’est l’échange de données en temps réel. « Nous avons été choisis comme établissement pilote dans le Tarn car nous avions une petite avance en terme de transmission de données. En effet, nous avions mis en place dès 2009 le dispositif Medimail pour transmettre aux médecins les lettres de sortie et les comptes rendus opératoires de nos patients », explique Jean-Louis Dardé, le directeur de l’établissement qui enregistre 20 000 passages par an et couvre un bassin de santé de 160 000 habitants. Bilan ? Au CHIC, 1 800 DMP ont été établis depuis un an même si 900 seulement sont renseignés. « C’est un petit succès, nous pensions avancer plus rapidement, commente Jean-Louis Dardé. Nous constatons que les gens ont quelques réticences au départ, vite estompées quand on leur explique l’intérêt pour leur sécurité en cas d’urgence. »
Rémunération.
La réticence des patients, le Dr Jean-Louis Régis, généraliste à Mazamet, mise sur la pédagogie pour la combattre. « Il faut prendre le temps d’expliquer aux patients l’intérêt du DMP et alors, ils acceptent dans 98 % des cas, mais cela prend du temps sur la consultation. » Cet élu de l’URPS ne sous-estime pas les hésitations, parfois, des praticiens eux-mêmes. « Certains de mes confrères restent peu enclins à utiliser le DMP, et pour cause, cela prend du temps sur la consultation, c’est pourquoi nous demandons une forme de rémunération », explique-t-il.
Prochaine étape, la généralisation du DMP dans le département voisin de la Haute-Garonne où de nombreuses réunions ont lieu actuellement pour informer les médecins libéraux. Côté établissements, la clinique Saint Exupéry, spécialisée dans la prise en charge des insuffisances rénales et cardiaques, a été choisie comme établissement pilote il y a quelques mois. Son directeur dresse, là encore, un premier bilan satisfaisant. « Nous avions une activité adaptée pour cela, à travers nos dix centres d’auto dialyse disséminés dans le département et des soins qui nécessitent de la récurrence dans les informations à produire », analyse Vincent Lacombe. Il précise avoir créé...600 DMP en un an. « Il n’y a aucun doute sur le fait que le DMP sécurise la prise en charge des patients » estime-t-il.
Mise au point
La périménopause
Mise au point
La sclérose en plaques
Etude et Pratique
Appendicite aiguë de l’enfant : chirurgie ou antibiotiques ?
Mise au point
Le suivi des patients immunodéprimés en soins primaires