Le laboratoire
d’anatomie de la faculté de Besançon s’étend sur 1 800 m². Salles de dissections, tables de chirurgie virtuelle, ou encore robots opératoires dernier cri permettent aux étudiants de se pencher sur les corps et d’en comprendre tous les rouages, dès le début de leurs études. « Les bases d’anatomie s’apprennent entre la 1re et la 3e année, explique le Pr Laurent Tatu, coordonnateur du laboratoire d’anatomie. Notre rôle est de provoquer une appétence pour cette matière chez les étudiants. » Et pour cela, ils sont conviés en salle de dissection dès la première année. « Ils ne dissèquent pas eux-mêmes, mais ils peuvent toucher les préparations, que nous réalisons pour eux », indique le Pr Bernard Parratte, professeur d’anatomie. Les enseignements sont adaptés à chaque filière. « Nous expliquons aux kinés et ergos l’anatomie fonctionnelle du mouvement, nous insistons davantage sur la tête et le cou pour les dentistes et sur les os, articulations et muscles pour les pharmaciens, qui seront peut-être amenés à distribuer et appliquer du petit appareillage », détaille le Pr Parratte. L’objectif de l’équipe enseignante est clair : apporter un enseignement d’anatomie fonctionnelle, très pratique. « On entre en profession de santé dès la première année. Si on enlevait l’anatomie aux étudiants, ils n’auraient plus grand-chose qui ressemblerait à des matières médicales », estime-t-il.
Simulateur d’arthroscopie
Et au cours des années suivantes, l’anatomie se met au service des bonnes pratiques. Dans une pièce dédiée, Thomas Rondot, interne en 4e année d’orthopédie est en train de s’entraîner sur une articulation de l’épaule… factice. Pour cela, il dispose d’un simulateur d’arthroscopie, composé de deux manettes avec des outils chirurgicaux et d’un écran, le tout relié à une épaule en plastique. « Il faut que j’arrive à choper le fil, lâche-t-il, concentré. C’est comme un jeu vidéo ! » L’épaule peut être remplacée par une jambe et chaque interne peut choisir ses exercices et leur niveau de difficulté. Son score est enregistré et un graphique permet de suivre sa progression d’une semaine à l’autre. Une autre pièce permet aux chirurgiens de s’entraîner sur de vrais corps, dans les mêmes conditions qu’au bloc. Les dépouilles proviennent des dons à la science, qui sont gérés par le laboratoire d’anatomie, dans le plus grand respect pour les personnes. « Lorsque nous avons fini de travailler dessus, les corps sont incinérés et nous avons une stèle au cimetière qui accueille les cendres », indique le Pr Parratte. Le laboratoire participe également à des projets de recherche et il est régulièrement sollicité pour travailler avec le parquet sur des questions médico-légales, ou avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) sur de l’anthropologie archéologique. Une illustration concrète des multiples applications de l’anatomie !
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