Le directeur général de l’assurance-maladie, Frédéric van Roekeghem, dont le mandat s’achèvera le 16 novembre prochain après dix années à la tête de la CNAMTS, s’apprête à rejoindre la société de courtage MSH International, dès le 17 novembre, en tant que directeur général.
L’information, révélée par « La Lettre de l’Assurance », a été confirmée ce mercredi au « Quotidien » par Pierre Donnersberg, le président du directoire du groupe Siaci Saint Honoré dont MSH International est la filiale. « On est ravis de son arrivée, nousdéclare Pierre Donnersberg. MSH a eu une croissance fulgurante, on a besoin de quelqu’un qui organise, structure et développe. Frédéric van Roekeghem a la carrure, les compétences et le potentiel pour pousser les feux ». MSH International revendique 330 000 personnes assurées dans plus de 194 pays et 2 000 entreprises clientes, selon son site Internet.
Perle rare
Le gouvernement doit maintenant s’atteler rapidement à une nomination délicate et politique à la direction de l’assurance-maladie, dans un contexte financier extrêmement contraint pour cette branche déficitaire (-6,8 milliards d’euros en 2013), et à la veille d’une réforme santé de grande ampleur qui mécontente la profession.
Polytechnicien, ingénieur de l’armement, Frédéric van Roekeghem, 53 ans, aura marqué l’histoire conventionnelle pendant une décennie en pilotant « en direct » les négociations avec les professionnels libéraux (les partenaires sociaux étant relégués à un rôle secondaire), conformément à la loi de 2004.
Négociateur tenace, il a notamment mis en musique la réforme de 2004 sur le médecin traitant et les parcours de soins, développé significativement la maîtrise médicalisée, généralisé la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) en médecine libérale, déployé les paiements forfaitaires, restructuré le réseau des caisses primaires et développé la dématérialisation des échanges, ou encore mis en place des systèmes de conventionnement sélectif dans les zones surdotées pour plusieurs professions (infirmiers, sages-femmes et masseurs-kinésithérapeutes).
Fin 2012, il a négocié et paraphé avec les syndicats de médecins libéraux l’avenant 8 à la convention de 2011 prévoyant un nouveau système de sanctions conventionnelles contre les dépassements abusifs et instaurant un contrat d’accès aux soins (CAS) de modération tarifaire signé à ce jour par 11 000 praticiens.
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