Après une semaine de négociations, 140 États réunis à Genève (Suisse) ont adopté samedi une nouvelle Convention internationale pour réduire au niveau mondial les émissions de mercure, très toxiques pour la santé et l’environnement.
La nouvelle Convention a pour objectif de diminuer la production et les utilisations du mercure, en particulier lors de la fabrication de produits et lors de processus industriels. Elle règle également la question du stockage et du traitement des déchets. Le texte prévoit notamment l’interdiction du mercure d’ici 2020 dans les thermomètres, instruments de mesure de la tension, batteries, interrupteurs, crèmes et lotions cosmétiques et certains types de lampes fluorescentes.
Les ONG de défense de l’environnement ont néanmoins pointé la faiblesse des mesures prévues à l’encontre des deux principales sources de contamination par le mercure : les petites mines d’or et les centrales électriques au charbon. Par ailleurs, cette Convention ne prévoit pas l’interdiction du mercure dans certains vaccins. De même, aucune date d’interdiction de ce métal dans les amalgames dentaires n’a été précisée, sous la pression du lobby des dentistes qui ont cependant admis que son utilisation doit diminuer.
Le texte sera ouvert à la signature des États en octobre 2013 à Minamata, au Japon, en hommage aux habitants de cette ville touchée durant des décennies par une grave contamination au mercure. Il entrera en vigueur dès que 50 États l’auront ratifié, ce qui devrait prendre trois ou quatre ans au minimum. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a salué cette nouvelle convention et notamment son volet santé.
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