Plus de 16 000 femmes se sont fait retirer leurs prothèses mammaires PIP contenant un gel de silicone frauduleux, selon le dernier bilan arrêté fin mai par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Le taux de « défaillance » constaté sur les implants PIP retirés est « à ce jour de 25,4 % », avec 7 186 implants défectueux sur les 28 276 retirés chez 16 426 femmes (dont 12 094 à titre préventif), précise l’agence.
Le nombre de femmes porteuses de prothèses mammaires PIP en France est estimé à environ 30 000. Les retraits préventifs avaient commencé après la suspension de la commercialisation de ces implants en mars 2010. Ils se sont accélérés à partir du début de 2012, après la décision du ministère de la Santé de proposer des explantations aux femmes porteuses de ces prothèses, même en l’absence de signe clinique de détérioration de l’implant (voir notre reportage en images sur l’explantation).
Selon l’ANSM, parmi les 7 186 implants défectueux retrouvés, des ruptures de l’enveloppe externe ont été constatées sur 4 406 prothèses tandis que dans 1 976 cas, le gel de silicone non conforme « perspirait » à travers l’enveloppe. Les ruptures surviennent en moyenne 6,4 ans après l’implantation. Un dysfonctionnement de la prothèse (rupture, suintement) et/ou un effet indésirable non détecté jusque-là ont été découverts dans 20 % des cas d’explantation préventive (soit 2 434 femmes), indique encore l’ANSM.
Le précédent bilan établi à fin mars indiquait que 14 990 femmes s’étaient fait retirer leurs implants mammaires PIP.
Le bilan sanitaire
Par ailleurs, un total de 70 cas de cancer du sein ont été découverts chez les femmes porteuses de PIP (64 cas dans le bilan précédent), mais « les tumeurs déclarées ne sont pas reliées aux particularités des prothèses PIP », selon l’ANSM. L’agence précise également qu’aucun nouveau cas de lymphome anaplasique à grandes cellules n’a été repéré parmi les femmes porteuses depuis celui qui avait suscité l’alerte aux prothèses PIP à la fin de 2011.
Plus de 7 400 femmes ont porté plainte dans cette affaire qui a donné lieu à un procès qui s’est achevé le mois dernier à Marseille. Le principal accusé, Jean-Claude Mas, l’ancien fondateur de PIP, poursuivi avec quatre autres cadres de son entreprise pour avoir utilisé du gel non conforme, risque 4 ans de prison. Le jugement est attendu pour le 10 décembre prochain.
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