Des chercheurs de l’Université Northeastern à Boston ont mis au point un modèle, qu’ils actualisent régulièrement, visant à évaluer la progression de l’épidémie Ebola dans le monde par le biais du trafic aérien. L’équipe de chercheurs, dirigée par Alessandro Vespignani, explique avoir croisé les données de la dynamique de propagation du virus avec le trafic aérien actuel, réduit de 80 %, vers et au départ des pays infectés en Afrique de l’Ouest.
Les résultats qui en découlent montrent que la France fait partie des pays à haut risque d’importation d’Ebola, juste derrière le Ghana. Le risque que la France soit touchée d’ici au 24 octobre par le virus Ebola est d’environ 25 %. Selon, les chercheurs, la France pourrait être vulnérable car la Guinée, un pays francophone, touchée par l’épidémie, comptabilise de nombreux vols vers le territoire français. « Ce ne sont pas des chiffres fixes, il s’agit de probabilités. Mais ces probabilités sont de plus en plus fortes », a déclaré à l’Agence Reuters, le Pr Alessandro Vespignani, chercheur au laboratoire de modélisation des systèmes biologiques et socio-techniques.
Le scénario catastrophe a également été mis en évidence, si le trafic aérien n’avait pas été réduit et si le virus Ebola n’avait pas été « confiné », l’équipe de recherche a calculé que le Ghana avait 96 % de probabilité d’avoir un individu atteint d’Ebola sur son territoire suivi de 75 % pour la France d’ici au 24 octobre.
Faible probabilité de contamination et propagation du virus en France et en Europe
La semaine dernière, la première contamination hors Afrique a été diagnostiquée aux États-Unis. Thomas Duncan a contracté le virus Ebola en visitant le Liberia au mois de septembre. Ignorant qu’il était porteur du virus, il l’a colporté par avion sur le sol américain. La longue période d’incubation, peut laisser les individus, dans l’ignorance pendant 21 jours. « Certains cas peuvent passer entre les mailles, même après un dépistage aux aéroports dans les pays les plus touchés », a précisé à l’Agence de presse anglaise, Jonathan Ball, professeur de virologie moléculaire à l’Université de Nottingham en Grande-Bretagne.
Néanmoins, le risque de propagation du virus ou celui de voir se développer une épidémie en France ou en Europe est extrêmement faible. La capacité à détecter le virus, les conditions d’hygiène et de prise en charge des potentiels cas suspects seront encadrés et empêcheront aux pays développés de devenir des futurs foyers Ebola.
Le Nigeria est un des exemples. Le virus a été importé à Lagos, en août par un passager aérien. Toute la chaîne de propagation a été identifiée, les individus ont été suivis jusqu’au 21e jour après la date de leur exposition possible. À ce jour, le pays a pratiquement endigué le virus : 21 cas déclarés pour 8 décès.
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