Le président de la République François Hollande a lancé ce mardi le 3e plan Cancer (2014-2019). Placé sous le signe de la lutte contre les inégalités (la priorité n° 1 qui concerne toutes les actions mises en œuvre), le plan est doté de 1,5 milliard d’euros, un montant à peu près équivalent au précédent conduit par Nicolas Sarkozy. « Ce 3e plan s’est fixé comme ambition de donner les mêmes chances à tous partout en France » face à cette maladie, a déclaré le chef de l’État devant les spécialistes réunis à la Mutualité à Paris.
Le plan part d’un constat suivant : malgré les progrès médicaux, les pathologies cancéreuses restent la première cause de mortalité avec 148 000 décès chaque année. Et, la première cause de mortalité évitable. On estime que près d’un décès sur deux pourrait être évité.
Dépistage organisé du cancer du col
Le plan s’articule autour de 17 objectifs parmi lesquels l’accès au diagnostic précoce et au dépistage, notamment pour le cancer du col. Le dépistage systématique du cancer de l’utérus va être étendu à 80 % des femmes grâce à la mise en œuvre d’un programme national de dépistage organisé, comme pour le cancer du sein et le cancer colorectal. La réalisation du frottis est recommandée chez les femmes asymptomatiques de 25 à 65 ans, tous les 3 ans (après 2 frottis normaux à 1 an d’intervalle). Les médecins généralistes, les gynécologues et les sages-femmes seront impliqués. « La généralisation du frottis (test de dépistage, NDLR) tous les trois ans pour 80 % des femmes contre 60 % aujourd’hui réduira la mortalité de 30 % en dix ans », a précisé le président qui a également annoncé le doublement « d’ici cinq ans » de la « couverture vaccinale » pour les jeunes filles. Le but, l’« éradication à terme » de cette maladie.
Les mesures visent aussi à garantir la qualité et la sécurité de la prise en charge et à éviter toute perte de chance pour les patients (réduction des délais moyen d’accès à un IRM). La mise sur le marché des médicaments innovants devrait être accélérée, avec l’assouplissement des procédures d’AMM et l’assouplissement des conditions d’extension des indications.
Un programme national de réduction du tabagisme
Le plan prétend aussi mettre l’accent sur la recherche fondamentale. François Hollande a ainsi annoncé vouloir « doubler en cinq ans le nombre d’essais cliniques ». Les essais cliniques concernent aujourd’hui 25 000 patients. L’enjeu du plan Cancer, « c’est de doubler en cinq ans le nombre des essais cliniques pour qu’ils concernent tous les cancers et notamment les 1 700 cancers pédiatriques et toutes les régions, notamment celles qui sont aujourd’hui les moins concernées et je pense à l’outre-mer », a-t-il indiqué.
En matière de prévention, François Hollande a demandé mardi à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, de présenter « avant l’été un programme national de réduction du tabagisme ». François Hollande a souligné que le 2e plan Cancer prévoyait de faire baisser de 30 à 20 % le taux de fumeurs dans la population or, a-t-il noté, « il est aujourd’hui de 33 % ». L’objectif du nouveau programme d’actions sera une composante à la fois du plan Cancer et de la Stratégie nationale de santé. Les actions seront inscrites dans le PLFSS et dans la future loi de santé publique.
Le taux de micro/nanoplastiques dans l’athérome carotidien est associé à la sévérité des symptômes
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé