L’Institut Gustave-Roussy a signé un nouveau partenariat avec Genentech, membre du groupe Roche. Ce partenariat de type PPP (Partenariat public privé) comporte 3 objectifs : la mise au point de nouvelles molécules contre le cancer et des biomarqueurs associés ; l’accroissement du nombre d’essais cliniques de phases précoces (I et II) ; l’implication des chercheurs de Gustave-Roussy plus en amont dans le processus de développement de futurs médicaments.
L’intérêt d’associer les praticiens du monde hospitalier et les industriels est de permettre l’arrivée plus rapide des nouvelles molécules au lit du malade (recherche translationnelle). Il est aussi de faciliter une approche pluridisciplinaire et collaborative : « Chacun des acteurs de la recherche et de l’innovation (établissements de santé, unités de recherche, industriels, autorités de santé, patients) doit apporter le meilleur de ses compétences », a souligné le Pr Alexander Eggermont, directeur général de Gustave-Roussy.
Médecine personnalisée
Stuart Lutzker, vice-président de Genentech en charge de la recherche clinique précoce en oncologie s’est réjoui de ce nouvel accord : « C’est la première fois que nous signons un accord de ce type hors des États-Unis », a-t-il expliqué. « Ce partenariat nous permet de discuter des nouvelles voies dans lesquelles nous nous engageons de manière proactive avec les investigateurs de Gustave Roussy et d’avoir recours à leur expertise plus en amont dans le processus de développement des médicaments ». Cette nouvelle collaboration « va nous permettre de mieux identifier les patients et d’améliorer les taux de réponse à nos futurs médicaments », a-t-il ajouté.
L’accord vient compléter le précédent entre le groupe Roche signé en 2008 et le service des Innovations thérapeutiques précoces (SITEP) de l’Institut et s’inscrit dans le cadre du développement de la médecine personnalisée. Celle-ci consiste à « identifier les cibles moléculaires de chaque patient en détectant les drivers de la maladie, c’est-à-dire les mutations significatives de la tumeur, tout en tenant compte des relations avec le système immunitaire », a précisé le Pr Alexander Eggermont. Il s’agit de donner le bon médicament, au bon patient, à la bonne dose et au bon moment. Quatorze essais cliniques sont en cours ou sur le point de l’être, ce qui permet aux patients en échec thérapeutique d’avoir accès à des molécules expérimentales avant l’octroi d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans un cadre sécurisé.
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