Proposer une stratégie d’adaptation aux proches de patients souffrant de démence divise par sept leur risque de dépression. Des chercheurs britanniques sont parvenus à cette conclusion lors de l’évaluation du programme START (STrategies for Relatives), conçu pour apporter un soutien psychologique aux familles des patients. Ces résultats ont été publiés mercredi dans « The Lancet Psychiatry ».
Soutien psychologique et exercices de relaxation
Le Pr Gill Livingston, psychiatre au University College de Londres et ses collègues ont recruté 260 proches de malades ne présentant aucun signe de dépression. Une majorité d’entre eux (173) ont intégré le programme START, tandis que les 87 autres suivaient le parcours normal.
Les huit sessions prévues par START étaient assurées par des psychologues entraînés pour assurer ce genre d’intervention. Ils se rendaient à domicile pour identifier les problèmes rencontrés par les aidants, et leur proposer un support émotionnel et des techniques de relaxation. Les proches des malades ont ensuite été suivis pendant deux ans.
Les personnes incluses dans le programme START avaient une amélioration significative de 2,58 points sur l’échelle HADS (Hospital Anxiety and Depression Scale) comparés à ceux qui n’y participaient pas. Cette amélioration se maintenait à huit mois et à deux ans. Les accompagnants du groupe contrôle avaient sept fois plus de risque de développer les signes cliniques de la dépression au cours des deux années de suivi que ceux bénéficiant de START.
Une intervention coût efficace
Les auteurs précisent que l’inclusion des proches dans le programme START n’augmentait pas le coût de la prise en charge globale. Au bout de deux ans, chaque aidant du programme START avait coûté en moyenne 783 Livres (977 euros) aux NHS anglais (National Health Service) en dépense de santé contre 598 livres (746 euros) pour ceux qui ne participaient pas au programme. Dans un même temps, les patients atteints de démence dont un proche avait intégré START avaient coûté en moyenne 12 358 livres (15 430 euros) contre 13 904 livres (17 361 euros) dans le groupe contrôle.
« 40 % des proches de patients victimes de démences présentent des signes cliniques d’anxiété ou de dépression », expliquent les auteurs, « les politiques de santé oublient souvent l’effet important de la survenue d’une démence chez les proches, tout en partant du principe que la famille sera le principal support du malade ».
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