Pour freiner la progression inexorable de l’ambroisie, la Région Rhône-Alpes et l’Agence régionale de santé lancent une application gratuite pour téléphone mobile (1), permettant au citoyen, où qu’il se trouve, d’informer une plateforme web de la présence de l’herbe allergisante. L’ARS place beaucoup d’espoir dans cette première technologique associant préoccupation de santé, civisme et... Internet.
L’application téléchargeable gratuitement permet au promeneur grâce à une carte interactive de saisir directement sur Internet (www.signalement-ambroisie.fr), par email (contact@signalement-ambroisie.fr), ou par téléphone (0.972.376.888), les coordonnées GPS de l’ambroisie détectée.
Les signalements sont ensuite transmis en temps réel aux communes concernées ainsi qu’au réseau rhônalpin des quelque 1 500 « référents ambroisie », élus, professionnels, conseillers municipaux ou personnes ressources locales mobilisés dans le dispositif de lutte. Le dispositif repose pour l’essentiel sur la batterie des arrêtés préfectoraux et communaux enjoignant propriétaires, gestionnaires et agriculteurs à arracher la plante.
Information et arrachage systématique
Dès le début des années 1980, des allergologues et pneumologues lyonnais avaient lancé l’alerte, prêchant dans le désert. Au fil des ans, toutefois, les pouvoirs publics, avec plus ou moins de conviction, et de succès, ont ensuite peu à peu amélioré la législation, l’analyse de l’impact sanitaire et économique de l’allergie, affiné les mesures polliniques : la lutte contre l’ambroisie n’est donc pas nouvelle, seules ses armes ont changé. Mieux informer l’opinion tout en appliquant le seul vrai remède, l’arrachage systématique : tel est le défi que continuent ainsi à relever aujourd’hui la Région et l’ARS.
Rhône-Alpes (suivie de la Croatie, la Serbie et la Hongrie), est en tête des régions d’Europe les plus touchées. Selon l’étude que vient de publier l’ARS, près de 3 millions de Rhônalpins ont été exposés en 2013 pendant plus de vingt jours au risque allergique. Et 195 000 personnes (sur 6 millions d’habitants environ), ont bénéficié en 2013 de soins liés à l’allergie à l’ambroisie, un chiffre en progression de 21 % depuis 2008, pour un coût total estimé pour l’assurance-maladie au minimum à 1,5 million d’euros par an. Une estimation basse, certaines caisses d’assurance-maladie n’ayant pas encore fourni leurs données.
(1) Le dispositif est financé par l’ARS et le Conseil régional, avec le soutien de Air Rhône-Alpes et du Réseau national de surveillance aérobiologique. À noter deux sites de référence sur l’ambroisie : celui de l’observatoire de l’ambroisie (http://www.ambroisie.info/index.php) et celui de l’AFEDA le plus ancien site associatif, créé à Lyon en 1983 (afeda.assoc.pagespro-orange.fr)
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