L’UFC-Que Choisir demande au gouvernement de renforcer le cadre réglementaire de l’utilisation des antibiotiques en médecine vétérinaire. L’association, qui publie une étude sur la présence de bactéries antibiorésistantes dans les viandes de volaille (poulet et dinde), estime que la situation est inquiétante pour la santé publique et que le plan Ecoantibio 2012-2017 mis en place par les autorités est insuffisant.
Selon cette étude, près d’un quart (26 %) des morceaux de volaille analysés contiennent, « de manière significative des bactéries Escherichia coli qui, dans leur grande majorité, sont résistantes aux antibiotiques ».
Les volailles premier prix plus impactées
Sur ces échantillons contaminés, 61 % d’entre eux sont porteurs de bactéries résistantes à une ou plusieurs familles d’antibiotiques, dont 23 % à des céphalosporines de 3e et 4e générations et aux fluoroquinolones, très utilisés en médecine humaine pour les pathologies graves. Au final, ce sont donc près de 3,6 % des produits analysés qui présentent cette caractéristique d’antibiorésistance.
L’UFC constate par ailleurs que les volailles bon marché sont plus touchées par ce phénomène que les animaux issus de l’élevage biologique, secteur où l’usage des antibiotiques est plus encadré. Le Label rouge est lui aussi davantage épargné mais les résistances qui y sont observées concernent les antibiotiques dit « critiques ».
Vente et prescription non découplées
L’association réclame donc de nouvelles mesures, plus contraignantes pour les éleveurs que ce que prévoit le plan Ecoantibio 2012-2017. Elle demande notamment un découplage de la prescription et de la vente des antibiotiques par les vétérinaires, au profit des pharmaciens.
Le gouvernement a renoncé à cette mesure restrictive dans le projet de loi d’avenir de l’agriculture, préférant mettre en place des recommandations de bonne pratique d’emploi.
L’UFC-Que Choisir appelle également le gouvernement à « sacraliser, dans la loi, l’engagement de réduction de 25 % d’utilisation des antibiotiques, mesuré en termes d’exposition des bêtes et non de tonnage, et d’assortir cet objectif de sanctions dissuasives ». Ces revendications interviennent alors que l’Union européenne négocie actuellement avec les États-Unis un accord de libre-échange devant aboutir à une convergence des normes sur de nombreux secteurs, notamment l’alimentaire.
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