AVEC environ 500 000 nouveaux cas par an en France, responsables de 33 000 décès et de séquelles chez environ 50 % des patients, les AVC représentent un lourd fardeau médical et social. De survenue brutale, les AVC ischémiques (80 % des cas) et hémorragiques se caractérisent ont des symptômes annonciateurs communs au premier rang desquels la paralysie faciale, l’hémiplégie et l’aphasie. « Un seul de ces signes doit suffire à déclencher l’alerte », note le Pr Mathieu Zuber (président de la SFNV). Encore faut-il qu’ils soient connus du grand public. Or, selon une enquête IFOP*, parmi les personnes qui déclarent les connaître (60 %), 49 % répondent « mais pas précisément » et, ajoute Damien Philippot, « seulement 11 % sont capables de citer les trois principaux symptômes à la fois ».
Un délai de 4h30.
Si 96 % des Français sont conscients de l’urgence que représente l’AVC, 69 % estiment qu’appeler le 15 est le premier réflexe à avoir face à des signes évocateurs. Cet appel est pourtant primordial car « chaque minute compte », rappelle le Dr France Woimant (neurologie, hôpital Lariboisière, Paris). La prise en charge initiale des AVC doit s’effectuer dans un délai maximal de 4h30 (1), au sein d’une filière spécifique incluant les unités neuro-vasculaires et, en cas d’éloignement de ces structures, des services d’urgence par télémédecine.
La non-reconnaissance des symptômes de l’AVC est l’une des causes du retard de prise en charge des patients. D’où l’intérêt de la campagne de sensibilisation du grand public « VITE le 15 ». VITE pour Visage paralysé, Inertie d’un membre, Trouble de la parole, En urgence appelle le 15, explique Françoise Benon (secrétaire nationale France AVC). Différents supports ont été choisis comme vecteurs de cette campagne à savoir des documents (cartes de visite, marque-pages, brochures) ainsi qu’un petit film d’animation musical. Disponible gratuitement sur le site www.avcvitele15.com, ce film a pour objectif de favoriser la mémorisation du message. L’engagement de Bayer HealtCare dans cette opération « s’inscrit dans le cadre plus large d’amélioration du parcours de soins du patient », précise son directeur des affaires publiques, Philippe Mougin.
* Enquête réalisée en septembre 2012 sur un échantillon de 1 002 personnes âgées de 18 ans et plus représentatif de la population française.
(1) Lees KR et col. Lancet 2010 ; 375 : 1695-703.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation