Après l'agression de deux infirmières et de pompiers aux urgences de Saint-Denis, l'hôpital porte plainte

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Publié le 09/10/2017
hop st denis

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Crédit photo : S. Toubon

Vendredi soir, cinq personnes ont arrosé de gaz lacrymogène quatre pompiers et deux infirmières aux urgences de l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis, près de Paris. L'information dévoilée par le Parisien nous a été confirmée par un membre du personnel.

Les agresseurs étaient à la recherche de trois autres individus, admis aux urgences, et avec qui ils auraient eu une altercation un peu plus tôt dans la soirée.

À part les pompiers et les infirmières, aucun patient n'a été blessé et la salle d'attente des urgences n'a pas été touchée. La police est intervenue dans les minutes qui ont suivi, un dispositif de sécurité renforcée étant en place à l'hôpital depuis 2008, et a interpellé les cinq agresseurs. Les agressés, qui s’étaient réfugiés dans un autre service de l'hôpital, ont pu terminer leurs soins.

L'hôpital a décidé de porter plainte et s'est constitué partie civile.

Condamnations exemplaires

« Le presse-bouton en lien direct avec la police a permis d'éviter des dégâts encore plus importants, puisque les policiers sont arrivés rapidement », réagit de son côté le Dr Christophe Prudhomme, médecin en Seine-Saint-Denis et porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF), joint par « le Quotidien ».

« Il reste qu'il faut des condamnations exemplaires pour ces personnes qui viennent régler leurs différends aux urgences, et pas forcément de la prison, qui peut être contre-productive dans des départements comme la Seine-Saint-Denis », indique le Dr Prudhomme.

Contactés par « le Quotidien », la direction de l'hôpital et le service des urgences n'ont pour l'instant pas répondu à nos sollicitations.

Il y a un an, un urgentiste de l'hôpital Delafontaine avait déjà été violemment pris à partie et son agresseur avait écopé de six mois de prison ferme.

Cette nouvelle agression s'inscrit dans un climat de tension exacerbé ces derniers mois. Près de 17 600 signalements de violence en établissement ont été enregistrés en 2016, selon l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS).


Source : lequotidiendumedecin.fr