Le président de l’Arche de Zoé Eric Breteau a martelé jeudi devant la cour d’appel de Paris que l’opération de l’Arche de Zoé, qui avait tenté en 2007 d’exfiltrer 103 enfants censés être des orphelins du Darfour, n’était « pas une opération d’adoption ». Lors de réunions avec les familles d’accueil, on « l’a dit et redit », on n’est « pas là pour faire adopter des enfants », « on l’a dit, écrit, répété, je ne vois pas ce qu’on pouvait faire de plus », a-t-il expliqué au deuxième jour de son procès en appel.
« Mon opération s’arrêtait sur le sol français », a expliqué Eric Breteau, 43 ans. L’association voulait, une fois que les enfants seraient arrivés en France, les placer dans des familles d’accueil, afin que leur prise en charge ne repose pas sur les autorités françaises et leur faire obtenir le statut de réfugiés.
Il avait été dit aux familles qu’après trois ans, les enfants pourraient obtenir la nationalité française, et que « les familles pourront engager une démarche d’adoption si elles le souhaitent », a dit Eric Breteau, qui a assuré qu’il n’a « pas ciblé spécifiquement les forums d’adoption » pour trouver des familles d’accueil, dont une minorité sont parties civiles.
Une « erreur de terminologie » assumée par l’accusée
Interrogé sur la phrase « Nous pouvons ensemble sauver les orphelins du Darfour en les adoptant » utilisée un temps par l’association, il a admis une « erreur de terminologie » qu’il « assume ». En première instance, le tribunal avait estimé que l’association avait joué sur les mots en parlant d’« accueil définitif » et que tout était « pensé en termes d’adoption ».
Tout comme sa compagne Emilie Lelouch, Eric Breteau a été condamné en première instance à deux ans de prison ferme et 50 000 euros d’amende à l’issue d’un procès auquel ils n’avaient pas assisté. Le tribunal correctionnel de Paris les avait déclarés coupables d’escroquerie au préjudice des familles d’accueil, exercice illicite de l’activité d’intermédiaire à l’adoption et tentative d’aide à l’entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière.
Ils comparaissent devant la cour d’appel de Paris jusqu’au 29 novembre aux côtés du logisticien Alain Péligat, condamné en première instance à six mois de prison avec sursis pour la dernière de ces infractions.
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