Selon une étude menée par des dermatologues de l’université de médecine de Washington à Saint-Louis, 65 % des salons de bronzage dans l’État du Missouri acceptent pour clients des enfants âgés entre 10 et 12 ans. Et cela, malgré le fait que l’utilisation des cabines de bronzage augmente le risque des cancers de la peau plus tard dans la vie, indiquent les auteurs de l’étude publiée aujourd’hui sur le site de Pediatrics.
Ces derniers notent, par ailleurs, que bon nombre d’employés prétendent, de manière erronée, que les cabines de bronzage ne sont pas associées à ces risques (à 43 %) et qu’elles auraient l’avantage de prévenir des coups de soleil (à 80 %). Cette étude « doit servir d’électrochoc pour les parents habitant dans des États qui ne régulent pas l’activité des salons de bronzage », espère Lynn Cornelius l’une des co-auteurs et chef de la division de dermatologie de l’université de Washington.
Le Missouri est un des 17 États à ne pas imposer de restrictions d’âge à l’utilisation des cabines. Le consentement parental n’est pas non plus requis. Les chercheurs ont identifié 831 centres de bronzage dans le Missouri et en ont sélectionné 375.
Les recommandations d’usage
L’exposition aux ultraviolets des cabines de soleil augmenterait de 75 % la probabilité de développer un mélanome et certaines études ont conclu à un risque 3 fois plus important par rapport à un non-utilisateur. En dehors des mélanomes, on observe également 2,5 fois plus de risque de développer des cancers comme les cancers basocellulaires et épidermoïdes. L’année dernière, la Californie est devenue le premier État américain à interdire l’utilisation des cabines UV aux moins de 18 ans. La praticienne Lynn Cornelius (centre de cancer Siteman, au Barnes-Jewish hospital) explique voir, de manière routinière, des mélanomes chez des jeunes femmes ayant utilisé les cabines bronzage.
L’Organisation mondiale de la santé recommande, en se fondant sur plusieurs études scientifiques, que les moins de 18 ans doivent bannir l’utilisation des cabines de bronzage. L’Agence internationale pour la recherche contre le cancer a indiqué que les rayons ultraviolets naturels et artificiels étaient aussi cancérigènes que le tabac. Mais contrairement au soleil, « l’exposition aux rayons artificiels est évitable ».
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