Aux États-Unis, les professeurs de médecine femmes gagnent moins que leurs collègues hommes

Publié le 13/07/2016
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Crédit photo : AFP

Selon une étude menée par des chercheurs du Massachusetts General Hospital et la faculté de médecine de Harvard, les membres femmes du corps enseignant dans les facultés publiques de médecine aux États-Unis gagnent en moyenne 8 % de moins que leurs collègues masculins.

Même après avoir corrigé les facteurs non liés au sexe qui influencent les salaires, les docteurs en médecine femmes gagnent en moyenne 20 000 dollars de moins par an que leurs homologues hommes aux États-Unis, indique l'étude publiée ce lundi dans la revue « JAMA Internal Medicine ».

Des différences de rémunération qui persistent

« Nos résultats mettent en lumière le fait que ces différences de rémunération persistent même après avoir pris en compte des facteurs qui jouent sur le niveau des salaires et reflète la productivité académique », souligne Anupam Jena, de la faculté de médecine de Harvard, l'auteur de cette étude qui analyse les données salariales du corps enseignant de 24 facultés publiques de médecine dans 12 États américains.

« Le fait d'avoir constaté ces différences de salaires parmi les docteurs en médecine qui sont des salariés d'organismes publics soulèvent des questions qui pourraient avoir des implications réglementaires dans les États dont dépendent ces facultés médicales », estime-t-il.

Les disparités les plus fortes ont été constatées dans la chirurgie orthopédique, en cardiologie et en gynécologie obstétrique pourtant une des spécialités où les femmes sont plus nombreuses.

Des différences plus faibles en médecine d'urgence et familiale

L'étude révèle que les différences de revenus entre hommes et femmes étaient les plus faibles en médecine d'urgence et familiale. Une exception toutefois, en radiologie les femmes ont des salaires légèrement supérieurs à ceux des hommes. 

Les précédentes études effectuées sur la disparité des salaires entre les enseignants dans les facultés de médecine et hôpitaux universitaires publics étaient relativement réduites, limitées à certaines spécialités et dépendaient des réponses des participants à des questionnaires.

Les chercheurs, qui ont travaillé sur un échantillon de 10 000 membres du corps enseignant, dont 35 % de femmes, ont cette fois combiné les données sur chaque salariés fournies par les facultés de médecine à celles sur les salaires recensées par une banque de données, Doximity, qui comprend des données complètes sur plus de 700 000 médecins comme l'âge, le sexe, l'échelon, l'université, la spécialité et le salaire.

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr